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Simenon, Georges - Maigret et son mort

На электронном книжном портале my-library.info можно читать бесплатно книги онлайн без регистрации, в том числе Simenon, Georges - Maigret et son mort. Жанр: Полицейский детектив издательство неизвестно, год 2004. В онлайн доступе вы получите полную версию книги с кратким содержанием для ознакомления, сможете читать аннотацию к книге (предисловие), увидеть рецензии тех, кто произведение уже прочитал и их экспертное мнение о прочитанном.
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Название:
Maigret et son mort
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неизвестно
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неизвестен
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16 октябрь 2019
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Simenon, Georges - Maigret et son mort

Simenon, Georges - Maigret et son mort краткое содержание

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Maigret et son mort читать онлайн бесплатно

Maigret et son mort - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon

— Écoute, madame Maigret. Il y a un détail que je voudrais connaître tout de suite. Où y avait-il des courses mardi dernier ? Dans la région parisienne, bien entendu. Téléphone !

— À qui veux-tu que je téléphone ?

— Au Paris-Mutuel. Tu trouveras le numéro dans l’annuaire.

L’appareil se trouvait dans la salle à manger, et le fil était trop court pour qu’on pût l’apporter dans la chambre. Mme Maigret se sentait toujours mal à l’aise quand elle devait parler devant le petit disque de métal, surtout à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Elle questionna, résignée :

— Je dis que c’est de ta part ?

— Si tu veux.

— Et si on me demande qui je suis ?

— On ne te le demandera pas.

À ce moment-là, il avait les deux yeux ouverts. Il était donc complètement réveillé. Elle passa dans la pièce voisine, laissa la porte ouverte pendant le temps qu’elle téléphonait. Ce fut très court. On aurait dit que l’employé qui lui répondait avait l’habitude de ces questions-là, et il devait connaître son calendrier des courses par cœur, car il lui donna le renseignement sans hésiter.

Or, quand Mme Maigret revint dans la chambre pour répéter à Maigret ce qu’on venait de lui dire, celui-ci dormait à poings fermés, la respiration assez sonore pour s’appeler ronflement.

Elle hésita à l’éveiller, décida qu’il valait mieux le laisser reposer. À tout hasard, elle laissa la porte de communication entrouverte et, de temps en temps, elle regardait l’heure avec étonnement, car les siestes de son mari étaient rarement longues.

À quatre heures, elle alla dans la cuisine pour mettre sa soupe au feu. À quatre heures et demie, elle jeta un coup d’œil dans la chambre, et son mari dormait toujours ; il devait rêver qu’il réfléchissait, car il avait les sourcils froncés, le front tout plissé et une drôle de moue aux lèvres.

Or voilà qu’un peu plus tard, alors qu’elle s’était rassise dans la salle à manger, à sa place, près de la fenêtre, elle entendait une voix qui prononçait avec impatience :

— Eh bien ! Cette communication ?

Elle se précipita, le regarda, étonnée, assis sur son séant.

— La ligne est occupée ? questionna-t-il le plus sérieusement du monde.

Cela fit un curieux effet à Mme Maigret. Elle eut presque peur, comme si son mari avait déliré.

— Bien sûr que j’ai la communication. Il y a près de trois heures de ça.

Il l’observait, incrédule.

— Qu’est-ce que tu racontes ? Voyons, quelle heure est-il ?

— Cinq heures moins le quart.

Il ne s’était même pas aperçu qu’il s’était endormi. Il avait cru fermer les yeux le temps d’un coup de téléphone.

— Où était-ce ?

— À Vincennes.

— Qu’est-ce que j’avais dit ! triompha-t-il.

Il n’en avait parlé à personne, mais il l’avait suffisamment pensé pour que ce fût tout comme.

— Appelle-moi la rue des Saussaies... 00-90... Demande le bureau de Colombani...

— Qu’est-ce que je dois lui dire ?

— Rien. Je lui parlerai, pour autant qu’il ne soit pas encore en route.

Colombani était encore à son bureau. Il avait d’ailleurs l’habitude d’arriver en retard à ses rendez-vous. Il fut bien gentil et consentit à venir voir son collègue chez lui au lieu de le rencontrer à la P. J.

***

Elle lui avait préparé, sur sa demande, une tasse de café fort, mais cela n’avait pas suffi à le réveiller tout à fait. Il avait un tel arriéré de sommeil que ses paupières restaient roses, picotantes. Il lui semblait que sa peau était trop tendue. Il n’avait pas eu le courage de s’habiller et il avait passé un pantalon, des pantoufles, une robe de chambre sur sa chemise de nuit au col orné de petites croix rouges.

Ils étaient bien, dans la salle à manger, assis en face l’un de l’autre, avec la carafe de calvados entre eux deux et, en face, sur le mur blanc, de l’autre côté du boulevard, en lettres noires, les noms de Lhoste et Pépin.

Ils se connaissaient depuis assez longtemps pour ne pas se mettre en frais. Colombani, qui était de petite taille, comme la plupart des Corses, portait des souliers à hauts talons, des cravates de couleurs vives et une bague avec un diamant vrai ou faux à l’annulaire. À cause de cela, on l’avait parfois pris pour un de ceux qu’il recherchait plutôt que pour un policier.

— J’ai envoyé Janvier sur les hippodromes, disait Maigret en fumant sa pipe. Où y a-t-il des courses aujourd’hui ?

— Vincennes.

— Comme mardi dernier. Je me demande si ce n’est pas à Vincennes que les aventures du petit Albert ont commencé. On a mené une première enquête sur les champs de courses, mais sans résultats appréciables. À ce moment-là, seul l’ancien garçon de café nous préoccupait. Aujourd’hui, c’est différent. Il s’agit de demander aux divers guichets, surtout aux guichets chers, à cinq cents ou mille francs, s’il ont pour client régulier un homme encore jeune, à l’accent étranger.

— Les inspecteurs des courses l’ont peut-être repéré ?

— En outre, je suppose qu’il n’y va pas seul. Deux millions et demi en cinq mois, c’est gros.

— Et il doit y avoir beaucoup plus que ça, affirma Colombani. Dans mon rapport, je n’ai cité que les chiffres sûrs. Ces sommes sont celles sur lesquelles la bande a certainement mis la main. Les fermiers assassinés avaient vraisemblablement d’autres cachettes dont la torture leur a arraché le secret. Le total serait de quatre millions et davantage que cela ne m’étonnerait pas.

Qu’est-ce qu’ils pouvaient dépenser, les pouilleux de la rue du Roi-de-Sicile ? Rien pour s’habiller. Ils ne sortaient pas. Ils se contentaient de manger et de boire. Avant de manger et de boire pour un million, même à cinq, il faut un certain temps.

Néanmoins, les expéditions se succédaient à un rythme rapide.

— Le chef devait se réserver la plus grosse part.

— Je me demande pourquoi les autres se laissaient faire.

Il y avait bien d’autres questions que Maigret se posait, au point qu’à certains moments, il en avait assez de penser et que, se passant la main sur le front, il fixait un point quelconque, le géranium de la lointaine fenêtre, par exemple.

Il avait beau faire, même ici, chez lui, il restait comme englué dans son enquête, anxieux de tout ce qui se passait au même moment dans Paris et à l’entour.

Il n’avait pas encore fait transférer Maria à l’infirmerie de la Santé. Il s’était arrangé pour que les journaux publient, dès midi, le nom de l’hôpital où elle avait été transportée.

— Je suppose que tu as planqué quelques inspecteurs ?

— Il y en a quatre, sans compter les sergents de ville. L’hôpital a plusieurs issues. C’est aujourd’hui jour de visite.

— Tu crois qu’ils tenteront quelque chose ?

— Je ne sais pas. Enragés pour elle comme ils le sont tous, cela ne m’étonnerait pas qu’il y en ait un au moins pour risquer le tout pour le tout. Sans compter que chacun d’eux doit se croire le père, tu comprends ? De là à vouloir les voir, elle et l’enfant... C’est un jeu dangereux. Pas tant à cause de moi qu’à cause des autres.

— Je ne comprends pas.

— Ils ont tué Victor Poliensky, n’est-ce pas ? Pourquoi ? Parce qu’il risquait de les faire prendre. Si un autre des leurs est sur le point de nous tomber entre les pattes, cela me surprendrait qu’on nous le laisse vivant.

Maigret tirait sur sa pipe, rêveur. Colombani disait en allumant une cigarette à bout doré :

— Ils doivent essayer avant tout de rejoindre le chef, surtout s’ils sont au bout de leur argent.

Maigret le regardait mollement, puis son regard se fit plus dur, il se leva, donna un coup de poing sur la table et s’écria :

— Idiot ! Triple essence d’idiot ! Et moi qui n’ai pas pensé à ça !

— Mais puisque tu ne connais pas son domicile...

— Justement ! Je parierais qu’ils ne le connaissent pas non plus. Le type qui a monté cette affaire-là et qui commande à ces brutes a dû prendre ses précautions. Qu’est-ce que le tôlier m’a dit ? Qu’il venait leur donner des instructions rue du Roi-de-Sicile avant chaque expédition. Bon ! Tu commences à comprendre, à présent ?

— Pas tout à fait.

— Qu’est-ce que nous savons ou qu’est-ce que nous devinons de lui ? Nous le cherchons sur les champs de course. Et, eux, tu crois qu’ils sont plus bêtes que nous ? Tu as parfaitement raison ! En ce moment, ils doivent fatalement tenter de le rejoindre. Peut-être pour lui réclamer de l’argent. En tout cas, pour le mettre au courant, pour lui demander des conseils ou des instructions. Je parie qu’aucun d’eux n’a passé la nuit dernière dans un lit. Où veux-tu qu’ils aillent ?

— À Vincennes ?

— C’est plus que probable. S’ils ne se sont pas séparés, ils y auront envoyé au moins l’un d’entre eux. S’ils se sont séparés sans se donner de mot d’ordre, cela ne m’étonnerait pas qu’ils s’y retrouvent tous les trois. Nous avions la plus jolie occasion de leur mettre la main dessus, même sans les connaître. Il est facile, dans la foule, de repérer des gars de cette trempe-là. Dire que Janvier est là-bas et que je ne lui ai pas donné d’instruction dans ce sens ! Une trentaine d’inspecteurs à la pelouse et au pesage, et nous leur mettions la main au collet. Quelle heure est-il ?

— Trop tard. La sixième est finie depuis une demi-heure.

— Tu vois ! On croit penser à tout. Quand je me suis couché, à deux heures, j’étais persuadé que j’avais fait le maximum. Des hommes étudient les feuilles de paye de Citroën et fouillent le quartier de Javel. On cerne l’hôpital Laennec. On passe au crible tous les quartiers où des gens comme nos Tchèques pourraient se réfugier. On interpelle les vagabonds, les clochards. On fouille les meublés. Moers, là-haut, dans son laboratoire, examine jusqu’au moindre cheveu trouvé rue du Roi-de-Sicile.

« Pendant ce temps-là, nos gaillards ont sans doute eu l’occasion, à Vincennes, de prendre langue avec leur patron. »

Colombani devait être un habitué des courses, lui aussi, car il ne s’était pas trompé de beaucoup. La sonnerie du téléphone résonnait. C’était la voix de Janvier.

— Je suis toujours à Vincennes, patron. J’ai essayé de vous toucher au Quai.

— Les courses sont finies ?

— Depuis une demi-heure. Je suis resté avec les employés. C’était difficile de leur parler pendant les courses, car ils ont un travail de tous les diables. Je me demande comment ils ne commettent pas d’erreurs. Je les ai questionnés au sujet des paris, vous savez ? Celui qui tient un des guichets à mille francs a tout de suite été frappé par ma question. C’est un garçon qui a voyagé en Europe centrale et il sait en reconnaître les différentes langues. « Un Tchèque ? m’a-t-il dit. J’en ai un qui joue assidûment la forte somme, presque toujours sur des outsiders. Je l’ai pris un moment pour quelqu’un de l’ambassade. »

— Pourquoi ? questionna Maigret.

— Il paraît que c’est un type très bien, très racé, toujours vêtu avec raffinement. Il perd à peu près régulièrement, sans broncher, avec seulement un mince sourire en coin. Si l’employé l’a remarqué, ce n’est pas tant à cause de ça qu’à cause de la femme qui l’accompagne d’habitude.

Maigret poussa un soupir de soulagement et son regard joyeux se posa sur Colombani avec l’air de dire :

— On les tient !

— Une femme, enfin ! s’exclamait-il dans l’appareil. Une étrangère ?

— Une Parisienne. Attendez ! C’est justement pour cela que je n’ai pas quitté le champ de courses. Si j’avais pu parler plus tôt à l’employé, il m’aurait désigné le couple, car il était ici cet après-midi.

— La femme ?

— Voilà ! Elle est toute jeune, très belle, paraît-il, habillée par les grands couturiers. Ce n’est pas tout, patron. L’employé m’affirme que c’est une actrice de cinéma. Il ne va pas souvent au cinéma. Il ne connaît pas le nom des vedettes. Il prétend d’ailleurs que ce ne doit pas être une star, mais quelqu’un qui joue les seconds rôles. Je lui ai cité en vain des tas de noms.

— Quelle heure est-il ?

— Six heures moins le quart.

— Puisque tu es à Vincennes, tu vas filer à Joinville. Ce n’est pas loin. Demande à ton comptable de t’accompagner.

— Il dit qu’il est à ma disposition.

— Il y a des studios tout de suite après le pont. D’habitude, chez les producteurs de films, on conserve les photographies de tous les artistes, y compris des petits rôles, et on consulte cette collection au moment de distribuer un nouveau film. Tu comprends ?

— J’ai compris. Où puis-je vous appeler ?

— Chez moi.

Il était détendu quand il se rassit dans son fauteuil.

— Peut-être que cela va marcher, dit-il.

— À condition que ce soit notre Tchèque, évidemment.

Il remplit les petits verres à bord doré, vida sa pipe, en bourra une autre.

— J’ai l’impression que nous allons avoir une nuit agitée. Tu as fait venir la gamine ?

— Elle est en route depuis trois heures. J’irai moi-même la chercher tout à l’heure à la gare du Nord.

La fillette de la ferme Manceau, la seule qui eût échappé par miracle au carnage et qui eût vu un des assaillants : la femme, Maria, couchée aujourd’hui sur son lit d’hôpital avec son bébé à côté d’elle.

Téléphone à nouveau. C’était presque angoissant, désormais, de décrocher le récepteur.

— Allô !...

Une fois encore le regard de Maigret se fixait sur son collègue, mais, cette fois, avec ennui. Il parlait d’une voix feutrée. Pendant tout un temps, il ne fit que répondre à intervalles presque réguliers :

— Oui... oui... oui...

Colombani essayait de comprendre. C’était d’autant plus vexant de ne rien deviner qu’il entendait un bourdonnement dans l’appareil, avec parfois une syllabe détachée des autres.

— Dans dix minutes ? Mais oui. Exactement comme je l’ai promis.

Pourquoi Maigret avait-il l’air de se contenir ? Il venait à nouveau de changer complètement d’attitude. Un enfant qui attend son Noël n’est pas plus impatient, plus frémissant que lui, mais il s’efforçait de se montrer calme, voire de donner à son visage une expression bougonne.

Quand il raccrocha, au lieu de s’adresser à Colombani, il ouvrit la porte qui communiquait avec la cuisine.

— Ta tante arrive avec son mari, annonça-t-il.

— Comment ? Qu’est-ce que tu racontes ? Mais...

Il lui faisait en vain des clins d’œil.

— Je sais. Cela m’étonne aussi. Il doit y avoir quelque chose de grave, d’imprévu. Elle demande à nous parler tout de suite.

Il avançait la tête derrière la porte pour adresser de nouvelles grimaces à sa femme, et elle ne savait plus que comprendre.

— Par exemple ! Voilà qui m’étonne. Pourvu qu’il ne soit rien arrivé de mauvais.

— À moins que ce soit au sujet de la succession ?


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