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Simenon, Georges - Maigret et son mort

На электронном книжном портале my-library.info можно читать бесплатно книги онлайн без регистрации, в том числе Simenon, Georges - Maigret et son mort. Жанр: Полицейский детектив издательство неизвестно, год 2004. В онлайн доступе вы получите полную версию книги с кратким содержанием для ознакомления, сможете читать аннотацию к книге (предисловие), увидеть рецензии тех, кто произведение уже прочитал и их экспертное мнение о прочитанном.
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Maigret et son mort
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неизвестен
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16 октябрь 2019
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Simenon, Georges - Maigret et son mort

Simenon, Georges - Maigret et son mort краткое содержание

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Maigret et son mort читать онлайн бесплатно

Maigret et son mort - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon

— Et l’autre ?

— Un petit aussi.... Enfin, pas très grand, râblé, noir de poil...

— L’agent de la place du Châtelet ?

— L’histoire est vraie... Le type en imperméable s’est adressé à lui, essoufflé, l’air surexcité... Il lui a demandé en gesticulant d’arrêter quelqu’un qui le suivait, mais il n’a pu désigner personne dans la foule... L’agent se proposait de le signaler à tout hasard dans son rapport...

— Tu vas aller place des Vosges, au tabac qui fait le coin de la rue des Francs-Bourgeois...

— Compris.

Un petit bonhomme gesticulant, vêtu d’un imperméable beige et d’un chapeau gris. C’est tout ce qu’on savait de lui. Il n’y avait rien d’autre à faire que se camper devant la fenêtre pour voir la foule sortir des bureaux, envahir les cafés, les terrasses, les restaurants. Paris était clair et gai. Comme toujours vers la mi-février, on appréciait davantage les bouffées de printemps que lorsque le printemps était vraiment là, et les journaux allaient sans doute parler du fameux marronnier du boulevard Saint-Germain qui, dans un mois, allait fleurir.

Maigret appela la Brasserie Dauphine au bout du fil.

— Allô !... Joseph ?... Maigret... Tu peux m’apporter deux demis et des sandwiches ?... Pour un, oui...

Les sandwiches n’étaient pas encore arrivés qu’on l’appelait au téléphone, et il reconnaissait tout de suite la voix, car il avait prévenu le standard de lui passer les communications sans perdre une seconde.

— Allô !... Ce coup-ci, je crois que je l’ai semé...

— Qui êtes-vous ?

— Le mari de Nine... Cela n’a pas d’importance... Ils sont au moins quatre, sans compter la femme... Il faut absolument que quelqu’un vienne tout de suite et...

Cette fois, il n’avait pas pu dire d’où il téléphonait. Maigret appela l’opératrice. Cela prit quelques minutes. L’appel émanait des Quatre Sergents de La Rochelle, un restaurant du boulevard Beaumarchais, à deux pas de la Bastille.

Ce n’était pas loin non plus de la place des Vosges. On pouvait suivre dans un même quartier, ou presque, les allées et venues zigzagantes du petit bonhomme en imperméable.

— Allô ! c’est toi. Janvier ?... Je pensais bien que tu serais encore là...

Maigret l’appelait place des Vosges.

— File aux Quatre Sergents de La Rochelle... Oui... Garde ton taxi…

Une heure s’écoula sans appel, sans que l’on sût rien du mari de Nine. Quand la sonnerie résonna, ce n’était pas lui qui était à l’appareil, mais un garçon de café.

— Allô ! c’est bien au commissaire Maigret que j’ai l’honneur de parler ?... Au commissaire Maigret en personne ?... Ici, le garçon du Café de Birague, rue de Birague... Je vous parle de la part d’un client qui m’a demandé de vous appeler...

— Il y a combien de temps ?

— Peut-être un quart d’heure... Je devais téléphoner tout de suite, mais c’est le moment du coup de feu...

— Un petit homme en imperméable ?

— Oui... Bon... J’avais peur que ce soit une farce... Il était très pressé... Il regardait tout le temps dans la rue... Attendez que je me souvienne exactement... Il m’a dit comme ça de vous prévenir qu’il allait essayer d’entraîner son homme au Canon de la Bastille... Vous connaissez ?... C’est la brasserie qui fait le coin du boulevard Henri-IV... Il voudrait que vous envoyiez quelqu’un en vitesse... Attendez... Ce n’est pas tout... Sans doute que vous comprendrez... Il a dit exactement :

« — L’homme a changé... Maintenant, c’est le grand roux, le plus mauvais... »

***

Maigret s’y rendit en personne. Il avait pris un taxi qui mit moins de dix minutes à atteindre la place de la Bastille. La brasserie était vaste et calme, fréquentée surtout par des habitués qui mangeaient le plat du jour ou de la charcuterie. Il chercha des yeux un homme en imperméable, puis fit le tour des portemanteaux, espérant apercevoir un imperméable beige.

— Dites-moi, garçon...

Il y avait six garçons, plus la caissière et le patron. Il les interrogea tous. Personne n’avait remarqué son homme. Alors il s’assit dans un coin, près de la porte, commanda un demi et attendit, en fumant sa pipe. Une demi-heure plus tard, malgré ses sandwiches, il réclamait une choucroute. Il regardait les passants sur le trottoir. À chaque imperméable, il tressaillait, et il y en avait beaucoup, car c’était déjà la troisième giboulée qui tombait depuis le matin, claire, limpide, une de ces pluies candides qui n’empêchent pas le soleil de briller.

— Allô !... La P. J. ?... Ici, Maigret... Janvier est rentré ?... Passez-le moi... C’est toi, Janvier ?... Saute dans un taxi et viens me rejoindre au Canon de la Bastille... Comme tu dis, c’est le jour des cafés... Je t’attends... Non, rien de nouveau...

Tant pis si le bonhomme gesticulant était un fumiste. Maigret laissait son inspecteur de garde au Canon de la Bastille et se faisait reconduire à son bureau.

Il y avait peu de chances pour que le mari de Nine eût été assassiné depuis midi et demi, car il ne semblait pas se risquer dans les endroits écartés ; il choisissait au contraire les quartiers animés, les rues passantes. Pourtant le commissaire se mit en communication avec Police-Secours, où, de minute en minute, on était tenu au courant de tous les incidents de Paris.

— Si on vous signale qu’un homme vêtu d’un imperméable a eu un accident, ou une dispute, n’importe quoi, passez-moi un coup de fil...

Il donna aussi l’ordre à une des voitures de la P. J. de rester à sa disposition dans la cour du quai des Orfèvres. C’était peut-être ridicule, mais il mettait toutes les chances de son côté.

Il recevait des gens, fumait des pipes, tisonnait de temps en temps son poêle, tout en gardant la fenêtre ouverte, et avait parfois un regard de reproche à son téléphone qui restait silencieux.

« Vous avez connu ma femme... » avait dit l’homme.

Il cherchait machinalement à se souvenir d’une Nine. Il avait dû en rencontrer beaucoup. Il en avait connu une, quelques années plus tôt, qui tenait un petit bar à Cannes, mais c’était déjà une vieille femme à cette époque et sans doute était-elle morte ? Il y avait aussi une nièce de sa femme qui s’appelait Aline – et que tout le monde appelait Nine.

— Allô !... Le commissaire Maigret ?

Il était quatre heures. Il faisait encore grand jour, mais le commissaire avait allumé la lampe à abat-jour vert, sur son bureau.

— Ici, le receveur des postes du bureau 28, rue du Faubourg-Saint-Denis... Excusez-moi de vous déranger... C’est probablement une fumisterie... Il y a quelques minutes, un client s’est approché du guichet des colis recommandés... Allô !... Il paraissait pressé, effrayé, m’a dit l’employée, Mlle Denfer... Il se retournait, tout le temps... Il a poussé un papier devant elle… Il a dit : « Ne cherchez pas à comprendre... Téléphonez tout de suite ce message au commissaire Maigret... » Et il s’est perdu dans la foule...

« Mon employée est venue me voir... J’ai le papier sous les yeux... C’est écrit au crayon, d’une écriture incohérente... Sans doute que l’homme a composé son billet en marchant…

« Voilà... Je n’ai pas pu aller au Canon... Vous comprenez ce que ça signifie ?... Moi pas... Cela n’a pas d’importance... Puis un mot que je ne parviens pas à lire... Maintenant ils sont deux... Le petit brun est revenu... Je ne suis pas sûr du mot brun... Vous dites... Bon, si vous croyez que c’est bien ça... Ce n’est pas fini... Je suis sûr qu’ils ont décidé de m’avoir aujourd’hui... Je me rapproche du Quai... Mais ils sont malins... Prévenez les agents...

« C’est tout... Si vous voulez, je vais vous envoyer le billet par un porteur de pneumatiques... En taxi Je veux bien... À condition que vous payiez la course, car je ne peux pas me permettre...

***

— Allô !... Janvier ?... Tu peux revenir, vieux...

Une demi-heure plus tard, ils fumaient tous les deux dans le bureau de Maigret, où on voyait un petit disque rouge sous le poêle.

— Tu as pris le temps de déieuner, au moins ?

— J’ai mangé une choucroute au Canon.

Lui aussi ! Quant à Maigret, il avait alerté les patrouilles cyclistes, ainsi que la police municipale. Les Parisiens, qui entraient dans les grands magasins, qui se bousculaient sur les trottoirs, s’enfournaient dans les cinémas ou dans les bouches du métro, ne s’apercevaient de rien, et pourtant des centaines d’yeux scrutaient la foule, s’arrêtaient sur tous les imperméables beiges, sur tous les chapeaux gris.

Il y eut encore une ondée, vers cinq heures, au moment où l’animation était à son maximum dans le quartier du Châtelet. Les pavés devinrent luisants, un halo entoura les réverbères, et, le long des trottoirs, tous les dix mètres, des gens levaient le bras au passage des taxis.

— Le patron des Caves du Beaujolais lui donne de trente-cinq à quarante ans... Celui du Tabac des Vosges lui donne la trentaine... Il a le visage rasé ; le teint rose, les yeux clairs... Quant à savoir le genre d’homme que c’est, je n’y suis pas parvenu... On m’a répondu : Un homme comme on en voit beaucoup...

Mme Maigret, qui avait sa sœur à dîner, téléphona à six heures pour s’assurer que son mari ne serait pas en retard et pour lui demander de passer chez le pâtissier en rentrant.

— Tu veux monter la garde jusqu’à neuf heures ?... Je demanderai à Lucas de te remplacer ensuite…

Janvier voulait bien. Il n’y avait rien d’autre à faire qu’à attendre.

— Qu’on me téléphone chez moi s’il y a quoi que ce soit...

Il n’oublia pas le pâtissier de l’avenue de la République, le seul à Paris, selon Mme Maigret, capable de faire de bons mille-feuilles. Il embrassa sa belle-sœur, qui sentait toujours la lavande. Ils dînèrent. Il but un verre de calvados. Avant de reconduire Odette jusqu’au métro, il appela la P. J.

— Lucas ?... Rien de nouveau ?... Tu es toujours dans mon bureau ?

Lucas, installé dans le propre fauteuil de Maigret, devait être occupé à lire, les pieds sur le bureau.

— Continue, vieux... Bonne nuit...

Quand il revint du métro, le boulevard Richard-Lenoir était désert, et ses pas résonnaient. Il y avait d’autres pas derrière lui. Il tressaillit, se retourna involontairement, parce qu’il pensait à l’homme qui, à cette heure, était peut-être encore à courir les rues, anxieux, évitant les coins sombres, cherchant un peu de sécurité dans les bars et les cafés.

Il s’endormit avant sa femme – du moins le prétendit-elle, comme toujours, comme elle prétendait aussi qu’il ronflait, – et le réveil, sur la table de nuit, marquait deux heures vingt quand le téléphone l’arracha à son sommeil. C’était Lucas.

— Je vous dérange peut-être pour rien, patron... Je ne sais pas encore grand-chose... C’est la permanence de Police-Secours qui m’avertit à l’instant qu’un homme vient d’être trouvé mort place de la Concorde... Près du quai des Tuileries. Cela regarde donc le 1er arrondissement... J’ai demandé au commissariat de tout laisser en place... Comment ?... Bon... Si vous voulez... Je vous envoie un taxi...

Mme Maigret soupira en regardant son mari qui enfilait son pantalon et ne trouvait pas sa chemise.

— Tu crois que tu en auras pour longtemps ?

— Je ne sais pas.

— Tu n’aurais pas pu envoyer un inspecteur ?

Quand il ouvrit le buffet de la salle à manger, elle comprit que c’était pour se verser un petit verre de calvados. Puis il revint chercher ses pipes, qu’il avait oubliées.

Le taxi l’attendait. Les Grands Boulevards étaient presque déserts. Une lune énorme et plus brillante que d’habitude flottait au-dessus du dôme verdâtre de l’Opéra.

Place de la Concorde, deux voitures étaient rangées le long du trottoir, près du jardin des Tuileries, et des personnages sombres s’agitaient.

La première chose que Maigret remarqua, quand il descendit de taxi, ce fut, sur le trottoir argenté, la tache d’un imperméable beige.

Alors, tandis que les agents en pèlerine s’écartaient et qu’un inspecteur du 1er arrondissement s’avançait vers lui, il grommela :

— Ce n’était pas une blague... Ils l’ont eu !...

On entendait le frais clapotis de la Seine toute proche, et des voitures qui venaient de la rue Royale glissaient sans bruit vers les Champs-Elysées. L’enseigne lumineuse du Maxim se dessinait en rouge dans la nuit.

— Coup de couteau, monsieur le commissaire..., annonçait l’inspecteur Lequeux, que Maigret connaissait bien. On vous attendait pour l’enlever...

Pourquoi, dès ce moment, Maigret sentit-il que quelque chose n’allait pas ?

La place de la Concorde était trop vaste, trop fraîche, trop aérée, avec, en son centre la saillie blanche de l’obélisque. Cela ne correspondait pas avec les coups de téléphone du matin, avec les Caves du Beaujolais, le Tabac des Vosges, les Quatre Sergents du boulevard Beaumarchais.

Jusqu’à son dernier appel, jusqu’au billet confié au bureau de poste du faubourg Saint-Denis, l’homme s’était confiné dans un quartier aux rues serrées et populeuses.

Est-ce que quelqu’un qui se sait poursuivi, qui se sent un assassin sur ses talons et qui s’attend à recevoir le coup mortel d’une seconde à l’autre s’élance dans des espaces quasi planétaires comme la place de la Concorde ?

— Vous verrez qu’il n’a pas été tué ici.

On devait en avoir la preuve une heure plus tard, quand l’agent Piedbœuf, en faction devant une boîte de nuit de la rue de Douai, fit son rapport.

Une auto s’était arrêtée en face du cabaret, avec deux hommes en smoking, deux femmes en tenue du soir. Les quatre personnages étaient gais, un brin éméchés, un des hommes surtout qui, alors que les autres étaient déjà entrés, était revenu sur ses pas.

— Dites donc, sergent... Je ne sais pas si je fais bien de vous dire ça, car je n’ai pas envie qu’on nous gâche notre soirée... Tant pis !... Vous en ferez ce que vous voudrez... Tout à l’heure, comme nous passions place de la Concorde, une auto s’est arrêtée devant nous... J’étais au volant et j’ai ralenti, croyant que les autres avaient une panne... Ils ont sorti quelque chose de la voiture et l’ont mis sur le trottoir… Je crois que c’était un corps...

« L’auto était une Citroën jaune, immatriculée à Paris, et les deux derniers chiffres, sur la plaque, étaient un 3 et un 8. »

CHAPITRE II

À quel moment le mari de Nine devint-il le mort de Maigret, comme on devait l’appeler à la P. J. ? Peut-être dès leur première rencontre, si l’on peut dire, cette nuit-là, place de la Concorde. L’inspecteur Lequeux, en tout cas, fut frappé par l’attitude du commissaire. C’était difficile de préciser en quoi celle-ci n’était pas tout à fait normale. Dans la police, on a l’habitude des morts violentes, des cadavres les plus inattendus qu’on manie avec une indifférence professionnelle, quand on ne plaisante pas à leur sujet à la façon des internes dans les salles de garde. Maigret, d’ailleurs, ne paraissait pas ému au vrai sens du mot.


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