My-library.info
Все категории

Simenon, Georges - Le chien jaune

На электронном книжном портале my-library.info можно читать бесплатно книги онлайн без регистрации, в том числе Simenon, Georges - Le chien jaune. Жанр: Полицейский детектив издательство неизвестно, год 2004. В онлайн доступе вы получите полную версию книги с кратким содержанием для ознакомления, сможете читать аннотацию к книге (предисловие), увидеть рецензии тех, кто произведение уже прочитал и их экспертное мнение о прочитанном.
Кроме того, в библиотеке онлайн my-library.info вы найдете много новинок, которые заслуживают вашего внимания.

Название:
Le chien jaune
Автор
Издательство:
неизвестно
ISBN:
нет данных
Год:
неизвестен
Дата добавления:
16 октябрь 2019
Количество просмотров:
367
Читать онлайн
Simenon, Georges - Le chien jaune

Simenon, Georges - Le chien jaune краткое содержание

Simenon, Georges - Le chien jaune - описание и краткое содержание, автор Simenon, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки My-Library.Info

En ce vendredi 7 novembre, à Concarneau, quand l'horloge lumineuse indique onze heures, toutes les routes sont désertes. Mais à l'hôtel l'Amiral, il y a encore des hommes en train de jouer aux cartes. Cinq minutes plus tard, l'un des joueurs, M. Mostaguen sort ivre de l'hôtel, avance d'environ 200 mètres, s'arrête sur le seuil d'une maison, allume son cigare puis tombe en arrière, blessé par une balle. Malgré l'arrivée de Maigret, les crimes se succèdent et, à chaque meurtre, on constate la présence d'un étrange chien jaune sur les lieux...

Le chien jaune читать онлайн бесплатно

Le chien jaune - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon

La différence fut plus sensible quand on dut allumer les lampes. Il était quatre heures. D’habitude, la foule continue à circuler.

Ce soir-là, ce fut le désert, et un silence de mort. On eût dit que tous les promeneurs s’étaient donné le mot. En moins d’un quart d’heure, les rues se vidèrent, et quand des pas résonnaient, c’étaient les pas précipités d’un passant anxieux de se mettre à l’abri chez lui.

Emma était accoudée à la caisse. Le patron allait de sa cuisine au café, où Maigret s’obstinait à ne pas écouter ses doléances.

Ernest Michoux descendit, vers quatre heures et demie, toujours en pantoufles. Sa barbe avait poussé. Son foulard de soie crème était maculé de sueur.

— Vous êtes là, commissaire ?…

Cela parut le rassurer.

— Et votre inspecteur ?…

— Je l’ai envoyé faire un tour en ville…

— Le chien ?

— On ne l’a pas revu depuis ce matin…

Le plancher était gris, le marbre des tables d’un blanc cru veiné de bleu. A travers les vitraux, on devinait l’horloge lumineuse de la vieille ville qui marquait cinq heures moins dix.

— On ne sait toujours pas qui a écrit cet article ?…

Le journal était sur la table. Et on finissait par ne plus voir que quatre mots : A qui le tour ?

La sonnerie du téléphone vibra, Emma répondit :

— Non… Rien… Je ne sais rien…

— Qui est-ce ? s’informa Maigret.

— Encore un journal de Paris… Il paraît que les rédacteurs arrivent en voiture…

Elle n’avait pas achevé sa phrase que la sonnerie résonnait à nouveau.

— C’est pour vous, commissaire…

Le docteur, tout pâle, suivit Maigret des yeux.

— Allô !… Qui est à l’appareil ?…

— Leroy… Je suis dans la vieille ville, près du passage d’eau… On a tiré un coup de feu… Un cordonnier, qui a aperçu de sa fenêtre le chien jaune…

— Mort ?…

— Blessé ! Les reins cassés… C’est à peine si l’animal peut se traîner… Les gens n’osent pas en approcher… Je vous téléphone d’un café… La bête est au milieu de la rue… Je la vois à travers la vitre… Elle hurle… Qu’est-ce que je dois faire ?…

Et la voix que l’inspecteur eût voulue calme était anxieuse, comme si ce chien jaune blessé eût été un être surnaturel.

— Il y a des gens à toutes les fenêtres… Dites, commissaire, est-ce qu’il faut l’achever ?…

Le docteur, le teint plombé, était debout derrière Maigret, questionnait timidement :

— Qu’est-ce que c’est ?… Qu’est-ce qu’il dit ?…

Et le commissaire voyait Emma accoudée au comptoir, le regard vague.

IV


PC de compagnie

Maigret traversa le pont-levis, franchit la ligne des remparts, s’engagea dans une rue irrégulière et mal éclairée. Ce que les Concarnois appellent la ville close, c’est-à-dire le vieux quartier encore entouré de ses murailles, est une des parties les plus populeuses de la cité.

Et pourtant, alors que le commissaire avançait, il pénétrait dans une zone de silence de plus en plus équivoque. Le silence d’une foule qu’hypnotise un spectacle et qui frémit, qui a peur ou qui s’impatiente.

Quelques voix isolées d’adolescents décidés à crâner.

Un tournant encore et le commissaire découvrit la scène : la ruelle étroite, avec des gens à toutes les fenêtres ; des chambres éclairées au pétrole ; des lits entrevus ; un groupe barrant le passage, et, au-delà de ce groupe, un grand vide d’où montait un râle.

Maigret écarta les spectateurs, des jeunes gens pour la plupart, surpris de son arrivée. Deux d’entre eux étaient encore occupés à jeter des pierres dans la direction du chien.

Leurs compagnons voulurent arrêter leur geste. On entendit, ou plutôt on devina :

— Attention !…

Et un des lanceurs de pierres rougit jusqu’aux oreilles tandis que Maigret le poussait vers la gauche, s’avançait vers l’animal blessé. Le silence, déjà, était d’une autre qualité. Il était évident que quelques instants plus tôt une ivresse malsaine animait les spectateurs, hormis une vieille qui criait de sa fenêtre :

— C’est honteux !… Vous devriez leur dresser procès-verbal, commissaire !… Ils sont tous à s’acharner sur cette pauvre bête… Et je sais bien pourquoi, moi ! Parce qu’ils en ont peur…

Le cordonnier qui avait tiré rentra, gêné, dans sa boutique. Maigret se baissa pour caresser la tête du chien qui lui lança un regard étonné, pas encore reconnaissant. L’inspecteur Leroy sortait du café d’où il avait téléphoné. Des gens s’éloignaient à regret.

— Qu’on amène une charrette à bras…

Les fenêtres se fermaient les unes après les autres, mais on devinait des ombres curieuses derrière les rideaux. Le chien était sale, ses poils drus maculés de sang. Il avait le ventre boueux, la truffe sèche et brûlante. Maintenant qu’on s’occupait de lui, il reprenait confiance, n’essayait plus de se traîner sur le sol où vingt gros cailloux l’encadraient.

— Où faut-il le conduire, commissaire ?…

— A l’hôtel… Doucement… Mettez de la paille dans le fond de la charrette…

Ce cortège aurait pu être ridicule. Il fut impressionnant, par la magie de l’angoisse qui, depuis le matin, n’avait cessé de s’épaissir. La charrette, poussée par un vieux, sauta sur les pavés, le long de la rue aux tournants nombreux, franchit le pont-levis, et personne n’osa le suivre. Le chien jaune respirait avec force, étirait ses quatre pattes à la fois dans un spasme.

Maigret remarqua une auto qu’il n’avait pas encore vue en face de l’Hôtel de l’Amiral. Quand il poussa la porte du café, il constata que l’atmosphère avait changé.

Un homme le bouscula, vit le chien qu’on soulevait, braqua sur lui un appareil photographique et fit jaillir un éclair de magnésium. Un autre, en culottes de golf, en chandail rouge, un carnet à la main, toucha sa casquette.

— Commissaire Maigret ?… Vasco, du Journal… J’arrive à l’instant et j’ai déjà eu la chance de rencontrer Monsieur…

Il désignait Michoux assis dans un coin, adossé à la banquette de moleskine.

— La voiture du Petit Parisien nous suit… Elle a eu une panne à dix kilomètres d’ici…

Emma questionnait le commissaire.

— Où voulez-vous qu’on le mette ?

— Il n’y a pas de place pour lui dans la maison ?…

— Oui… près de la cour… Un réduit où l’on entasse les bouteilles vides…

— Leroy !… Téléphonez à un vétérinaire…

Une heure plus tôt, c’était le vide, un silence plein de réticences. Maintenant, le photographe, en trench-coat presque blanc, bousculait tables et chaises, s’écriait :

— Un instant… Ne bougez pas, s’il vous plaît… Tournez la tête du chien par ici…

Et le magnésium fulgurait.

— Le Pommeret ? questionna Maigret en s’adressant au docteur.

— Il est sorti un peu après vous… Le maire a encore téléphoné… Je pense qu’il va venir…


A neuf heures du soir, c’était une sorte de quartier général. Deux nouveaux reporters étaient arrivés. L’un rédigeait son papier à une table du fond. De temps en temps un photographe descendait de sa chambre.

— Vous n’auriez pas de l’alcool à quatre-vingt-dix degrés ? Il m’en faut absolument pour sécher les pellicules… Le chien est prodigieux !… Vous dites qu’il y a une pharmacie à côté ?… Fermée ?… Peu importe…

Dans le corridor, où se trouvait l’appareil téléphonique, un journaliste dictait son papier d’une voix indifférente :

— Maigret, oui… M comme Maurice… A comme Arthur… Oui… comme Isidore… Prenez tous les noms à la fois… Michoux… M… I… choux, comme chou… Comme chou de Bruxelles… Mais non, pas comme pou… Attendez… Je vous donne les titres. Cela passera dans la « une » ?… Dites au patron qu’il faut que ça passe en première page…

Dérouté, l’inspecteur Leroy cherchait sans cesse Maigret des yeux comme pour se raccrocher à lui. Dans un coin, l’unique voyageur de commerce préparait sa tournée du lendemain à l’aide du bottin des départements. De temps en temps il appelait Emma.

— Chauffier… C’est une quincaillerie importante ?… Merci…

Le vétérinaire avait extrait la balle et entouré l’arrière-train du chien d’un pansement roide.

— Ces bêtes-là, ça a la vie tellement dure !…

On avait étendu une vieille couverture sur de la paille, dans le réduit dallé de granit bleu qui ouvrait à la fois sur la cour et sur l’escalier de la cave. Le chien était couché là, tout seul, à dix centimètres d’un morceau de viande auquel il ne touchait pas.

Le maire était venu, en auto. Un vieillard à barbiche blanche, très soigné, aux gestes secs. Il avait sourcillé en pénétrant dans cette atmosphère de corps de garde, ou plus exactement de PC de compagnie.

— Qui sont ces messieurs ?

— Des journalistes de Paris…

Le maire était à cran.

— Magnifique ! Si bien que demain c’est dans toute la France qu’on parlera de cette stupide histoire !… Vous n’avez toujours rien trouvé ?…

— L’enquête continue ! grogna Maigret du même ton qu’il eût déclaré : « Cela ne vous regarde pas ! »

Car il y avait de l’irritabilité dans l’air. Chacun avait les nerfs à fleur de peau.

— Et vous, Michoux, vous ne rentrez pas chez vous ?…

Le regard du maire était méprisant, accusait le docteur de lâcheté.

— A ce train-là, c’est la panique générale dans les vingt-quatre heures… Ce qu’il fallait, je l’ai dit, c’était une arrestation, n’importe laquelle…

Et il souligna ces derniers mots d’un regard lancé à Emma.

— Je sais que je n’ai pas d’ordres à vous donner… Quant à la police locale, vous ne lui avez laissé qu’un rôle dérisoire… Mais je vous dis ceci : encore un drame, un seul, et ce sera la catastrophe… Les gens s’attendent à quelque chose… Des boutiques qui, les autres dimanches, restent ouvertes jusqu’à neuf heures, ont fermé leurs volets… Ce stupide article du Phare de Brest a épouvanté la population…

Le maire n’avait pas retiré son chapeau melon de la tête et il l’enfonça davantage en s’en allant, après avoir recommandé :

— Je vous serais obligé de me tenir au courant, commissaire… Et je vous rappelle que tout ce qui se fait en ce moment se fait sous votre responsabilité…

— Un demi, Emma ! commanda Maigret.

On ne pouvait pas empêcher les journalistes de descendre à l’Hôtel de l’Amiral, ni de s’installer dans le café, de téléphoner, de remplir la maison de leur agitation bruyante. Ils réclamaient de l’encre, du papier. Ils interrogeaient Emma, qui montrait un pauvre visage effaré.

Dehors, la nuit noire, avec un rayon de lune qui soulignait le romantisme d’un ciel chargé de lourds nuages au lieu de l’éclairer. Et cette boue qui collait à toutes les chaussures, car Concarneau ne connaît pas encore les rues pavées !

— Le Pommeret vous a dit qu’il reviendrait ? lança Maigret à Michoux.

— Oui… Il est allé dîner chez lui…

— L’adresse ? demanda un journaliste qui n’avait plus rien à faire.

Le docteur la lui donna, tandis que le commissaire haussait les épaules, attirait Leroy dans un coin.

— Vous avez l’original de l’article paru ce matin ?…

— Je viens de le recevoir… Il est dans ma chambre… Le texte est écrit de la main gauche, par quelqu’un qui craignait donc que son écriture fût reconnue…

— Pas de timbre ?

— Non ! La lettre a été jetée dans la boîte du journal… Sur l’enveloppe figure la mention :Extrême urgence…

— Si bien qu’à huit heures du matin au plus tard quelqu’un connaissait la disparition de Jean Servières, savait que l’auto était ou serait abandonnée près de la rivière Saint-Jacques et qu’on relèverait des traces de sang sur le siège… Et ce quelqu’un, par surcroît, n’ignorait pas que l’on découvrirait quelque part les empreintes d’un inconnu aux grands pieds…

— C’est incroyable !… soupira l’inspecteur. Quant à ces empreintes, je les ai expédiées au Quai des Orfèvres par bélinogramme. Ils ont déjà consulté les sommiers. J’ai la réponse : elles ne correspondent à aucune fiche de malfaiteur…

Il n’y avait pas à s’y tromper : Leroy se laissait gagner par la peur ambiante. Mais le plus intoxiqué, si l’on peut dire, par ce virus, était Ernest Michoux, dont la silhouette était d’autant plus falote qu’elle contrastait avec la tenue sportive, les gestes désinvoltes et l’assurance des journalistes.

Il ne savait où se mettre. Maigret lui demanda :

— Vous ne vous couchez pas ?…

— Pas encore… Je ne m’endors jamais avant une heure du matin…

Il s’efforçait d’esquisser un sourire raté qui montrait deux dents en or.

— Franchement, qu’est-ce que vous pensez ?

L’horloge lumineuse de la vieille ville égrena dix coups. On appela le commissaire au téléphone. C’était le maire.

— Rien encore ?…

Est-ce qu’il s’attendait, lui aussi, à un drame ?

Mais, au fait, Maigret ne s’y attendait-il pas lui-même ? Le front têtu, il alla rendre visite au chien jaune qui s’était assoupi et qui, sans peur, ouvrit un œil et le regarda s’avancer. Le commissaire lui caressa la tête, poussa un peu de paille sous les pattes.

Il aperçut le patron derrière lui.

— Vous croyez que ces messieurs de la presse vont rester longtemps ?… Parce qu’il faudrait dans ce cas que je songe aux provisions… C’est demain à six heures le marché…

Quand on n’était pas habitué à Maigret, c’était déroutant, en pareil cas, de voir ses gros yeux vous fixer au front comme sans vous voir, puis de l’entendre grommeler quelque chose d’inintelligible en s’éloignant, avec l’air de vous tenir pour quantité négligeable.

Le reporter du Petit Parisien rentrait, secouait son ciré ruisselant d’eau.

— Tiens !… Il pleut ?… Quoi de neuf, Groslin ?…

Une flamme pétillait dans les prunelles du jeune homme, qui dit quelques mots à voix basse au photographe qui l’accompagnait, puis décrocha le récepteur du téléphone.

— Petit Parisien, mademoiselle… Service de presse - Priorité !… Quoi ?… Vous êtes reliée directement à Paris ?… Alors, donnez vite… Allô !… Allô !… Le Petit Parisien ?… Mademoiselle Germaine ?… Passez-moi la sténo de service… Ici, Groslin !

Sa voix était impatiente. Et son regard semblait défier les confrères qui l’écoutaient. Maigret, qui passait derrière lui, s’arrêta pour écouter.


Simenon читать все книги автора по порядку

Simenon - все книги автора в одном месте читать по порядку полные версии на сайте онлайн библиотеки My-Library.Info.


Le chien jaune отзывы

Отзывы читателей о книге Le chien jaune, автор: Simenon. Читайте комментарии и мнения людей о произведении.

Прокомментировать
Подтвердите что вы не робот:*
Подтвердите что вы не робот:*
Все материалы на сайте размещаются его пользователями.
Администратор сайта не несёт ответственности за действия пользователей сайта..
Вы можете направить вашу жалобу на почту librarybook.ru@gmail.com или заполнить форму обратной связи.