paysan nommé Jacques d'Arc. Cette jeune fille, animée du désir d'être utile à sa patrie, à dix-neuf ans conçut l'idée d'aller combattre les ennemis de la France. Les Anglais assiégeaient alors la ville d'Orléans, et étaient sur le point de la prendre, quand Charles VII, qui, en la perdant, eût perdu sa dernière ressource, crut devoir confier la défense de sa couronne au courage d'une jeune fille qui avait l'enthousiasme d'un inspiré et la valeur d'un héros. Jeanne d'Arc, vêtue en guerrier, conduite à l'honneur par d'habiles généraux, ne tarda pas à marcher du côté d'Orléans, fit entrer des vivres, y entra elle-même en triomphe. Un coup de flèche lui perça l'épaule dans l'attaque d'un des forts: cette blessure ne l'empêcha pas d'avancer. "Il m'en coûtera, dit-elle, un peu de sang; mais ces malheureux ennemis n'échapperont pas de mes mains". A l'instant même elle monte sur le retranchement des ennemis, leur arrache le drapeau et y plante son étendard. Tel est l'instant représenté. Le siège d'Orléans fut bientôt levé; les anglais furent vaincus, et la pucelle se montra par tout comme le sauveur de la France» (Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans, exposés au Muséum central des Arts, d'après l'arrêté du Ministre de l'Intérieur, le 15 fructidor, an X de la République française. P., An X de la République. № 426, курсив мой —
О. Т.).
«La figure a plus six pieds de proportion; elle a cette attitude animée qui doit caractériser l'héroïne française. L'artiste a parfaitement surmonté les difficultés que présentait le costume et s'est cependant attaché à la rendre avec la plus exacte vérité» (Landon C.-P. Annales du Musée et de l'école moderne des beaux-arts. P., an XI. Vol. 3. P. 118–120).
«Cette heroine a qui la france dut alors sa delivrance du joug des anglais, n'avait encore aucun monument remarquable, mais monsieur gois vient de luy en elever un qui, s'il est executé en marbre, honorera sa nation, l'heroine et le statuaire» (Leroy A. Second article sur la sculpture. Journal des arts [1802] Il BNF. Collection Deloynes. T. 29. Pièces 782–806. P. 229–244).
Herluison H., Leroy P. Deux sculpteurs parisiens: les Gois, 1731–1836. Orléans, 1904. P. 15–28. Каталог Салона 1788 г. не сохранился, в каталоге за 1791 г. имя Эдма Гуа-младшего не упоминалось.
На Салоне 1799 г. Эдм Гуа представил статую «Венера, выходящая из воды» и барельеф «Река Иордан»: Ibid. P. 21. В 1800 г. были выставлены скульптурные группы «Три Грации» и «Победа»: Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure, des artistes vivans, exposés au Muséum central des Arts, d'après l'arrêté du Ministre de l'Intérieur, le 15 Fructidor, an VIII de la République Française. P., An VIII de la République. № 434, 435). На Салоне 1801 г. демонстрировался мраморный бюст Густава II Адольфа, короля Швеции: Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans, exposés au Muséum central des Arts, d'après l'arrété du Ministre de l'Intérieur, le 15 fructidor, an IX de la République française. P., An IX de la République. № 437.
Heimann N. M. Joan of Arc in French Art and Culture. P. 73–98; Eadem. The art of politics in early nineteenth century France: E.-E. Gois's Jeanne d'Arcpendant le combat as metaphor // Gazette des Beaux-Arts. 1998. Juillet-août. P. 29–46.
«… il nous reste a l'etudier, a rechercher le systeme que les statuaires anciens ont suivi dans leur art, systeme qui me semble prouvé par une certaine similitude qui caracterise… la statue de jeanne D'arc» (Leroy A. Second article sur la sculpture. P. 229). В скульптуре Эдма Гуа был соблюден основной художественный принцип (leprincipe constant des Statues de l'antiquité), который, с точки зрения французских критиков начала XIX в., отличал античные образцы и которому они призывали следовать современных им мастеров, — человеческая фигура должна была «доминировать» (dominer) над любым антуражем: Ducray-Duminil F.-G. Exposition publique des tableaux des peintres vivans dans le salon du Louvre 1802 // BNF. Collection Deloynes. T. 29. Pièces 782–806. P. 513–612.
Dictionnaire Napoléon / Ed. par J. Tulard. 2 vol. P., 1999. T. 1. P. 524; Тюлар Ж. Наполеон, или Миф о «спасителе» / Пер. А. П. Бондарева. М., 2012. С. 127–130.
Roberts A. Napoleon the Great. L., 2014. P. 322–323; Будон Ж.-О. Путь Наполеона // Французский ежегодник — 2006. М., 2006. С. 72–79.
Здесь прежде всего следует упомянуть раннее творчество Шатобриана и Беранже, создателей позднейшего романтического «наполеоновского мифа»: Шервашидзе В. В. Миф о Наполеоне в художественном сознании XIX в. // Наполеоновские войны на ментальных картах Европы: историческое сознание и литературные мифы / Сост. Н. М. Великая, Е. Д. Гальцова. М., 2011. С. 111–114.
Данному сюжету посвящены многочисленные исследования. См., к примеру: O'Brien D. Propaganda and the Republic of the Arts in Antoine-Jean Gros's Napoleon Visiting the Battlefield of Eylau the Morning after the Battle // French Historical Studies. 2003. Vol. 26 (2). P. 281–314; Johnson D. David and Napoleonic Painting // Jacques-Louis David. New Perspectives / Ed. by D. Johnson. Cranbury, 2006. P. 131–141; Porterfield T., Siegfried S. L. Staging Empire: Napoleon, Ingres, and David. University Park, 2006. P. 32–63; Турчин В. С. Французское искусство от Людовика XVI до Наполеона. С. 263–268.
Любопытно, что в 1814 г., уже после битвы при Ватерлоо, скульптуру увидел в Лувре герцог Веллингтон и договорился о ее продаже Англии, что и произошло в 1816 г.: Johns C. M. S. Portrait Mythology: Antonio Canova's Portraits of the Bonapartes // Eighteenth-Century Studies. 1994. Vol. 28 (1). P. 115–129.
Обе эти картины были созданы Изабэ, являвшимся прежде всего портретистом, в соавторстве с пейзажистом Клод-Жозефом Верне: Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans, exposés au Muséum central des
