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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

На электронном книжном портале my-library.info можно читать бесплатно книги онлайн без регистрации, в том числе Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien. Жанр: Полицейский детектив издательство неизвестно, год 2004. В онлайн доступе вы получите полную версию книги с кратким содержанием для ознакомления, сможете читать аннотацию к книге (предисловие), увидеть рецензии тех, кто произведение уже прочитал и их экспертное мнение о прочитанном.
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Название:
Le pendu de Saint-Pholien
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неизвестен
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16 октябрь 2019
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Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien

Simenon, Georges - Le pendu de Saint-Pholien краткое содержание

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Au nord de la Hollande, près de la frontière allemande, dans la gare du village de Neuschang, le commissaire Maigret subtilise sa valise à un voyageur rencontré par hasard et qui lui avait paru suspect et la remplace par une autre valise, identique. Le voyageur, Louis Jeunet, remarque qu'on a échangé son bagage et se tue d'un coup de revolver dans la bouche. Maigret va mener son enquête et essayer de découvrir pourquoi cet homme s'est suicidé pour une valise qui ne contenait qu'un costume et deux chemises.

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Le pendu de Saint-Pholien - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon

» Quelqu’un – je crois que c’est Van Damme – qui avait été enfant de chœur, chanta le Libera nos, que le prêtre entonne devant les catafalques… On reprit en chœur… On se gorgea de sinistre…

» Mais on ne tua personne, cette nuit-là ! A quatre heures du matin, je rentrais chez moi en sautant le mur. A huit heures, je buvais le café au milieu de ma famille… Ce n’était plus qu’un souvenir, vous comprenez ?… Comme le souvenir d’une pièce de théâtre à laquelle on a frémi…

» Klein, lui, restait ici, rue du Pot-au-Noir… Il gardait toutes ces idées dans sa tête trop grosse de souffreteux… Elles le rongeaient… Les jours suivants, il trahissait ses préoccupations par des questions soudaines.

» — Crois-tu vraiment que ce soit difficile de tuer ?…

» On ne voulait pas reculer… On n’était plus ivre… On disait sans conviction :

» — Bien sûr que non !…

» Peut-être même tirait-on une joie âcre de cette fièvre du gamin ?… Saisissez bien ! On ne voulait pas déchaîner un drame !… On explorait le terrain jusqu’à l’extrême limite…

» Quand il y a un incendie, les spectateurs, malgré eux, souhaitent qu’il dure, que ce soit « un bel incendie »… Quand les eaux montent, le lecteur des journaux espère « de belles inondations », dont on parlera encore vingt ans plus tard…

» Quelque chose d’intéressant ! N’importe quoi !

» La nuit de Noël est arrivée… Chacun apporta des bouteilles. On but, on chanta… Et Klein, à moitié ivre, prenait tantôt l’un, tantôt l’autre à part :

» — Crois-tu que je sois capable de tuer ?…

» On ne s’inquiéta pas. A minuit, personne n’était sain. On parlait d’aller chercher de nouvelles bouteilles.

» C’est alors que Willy Mortier est arrivé, en smoking, avec un large plastron blanc qui semblait condenser toute la lumière. Il était rose, parfumé. Il annonça qu’il sortait d’une grande réception mondaine.

» — Va chercher à boire !… lui cria Klein.

» — Tu es ivre, mon ami ! Je suis juste venu vous serrer la main…

» — Pardon ! Nous regarder !

» On ne pouvait pas encore se douter de ce qui allait se passer. Et pourtant Klein avait un visage plus effrayant que lors de ses ivresses précédentes. Il était tout petit, tout étroit à côté de l’autre. Il avait les cheveux en désordre, le front ruisselant de sueur, la cravate arrachée.

» — Tu es soûl comme un cochon, Klein !

» — Eh bien ! le cochon te dit d’aller chercher à boire…

» Je crois qu’à ce moment Willy a eu peur. Il a senti confusément qu’on ne riait pas. Il a quand même crâné…

» Il avait des cheveux noirs, parfumés…

» — On ne peut pas dire que vous soyez gais, ici ! a-t-il laissé tomber. C’était encore plus drôle chez les bourgeois d’où je viens…

» — Va chercher à boire…

» Et Klein tournait autour de lui avec des yeux de fièvre. Il y en avait qui dans un coin discutaient de je ne sais quelle théorie de Kant. Un autre pleurait en jurant qu’il n’était pas digne de vivre…

» Personne n’avait son sang-froid. Personne n’a tout vu… Klein qui bondissait brusquement, petit tas de nerfs crispés, et qui frappait…

» On a pu croire qu’il donnait un coup de tête dans le plastron… Mais on a vu le sang qui jaillissait… Willy a ouvert la bouche toute grande…


— Non !… supplia soudain Jef Lombard qui s’était levé et qui regardait Belloir avec hébétude.

Van Damme s’était à nouveau collé au mur, les épaules de travers.

Mais rien n’aurait pu arrêter Belloir, pas même sa volonté. Le jour tombait. Les visages paraissaient gris.

— Tout le monde s’agitait !… reprit la voix. Et Klein, ramassé sur lui-même, un couteau à la main, regardait avec des yeux hébétés Willy qui oscillait… Ces choses-là ne se passent pas comme les gens l’imaginent… Je ne peux pas l’expliquer…

» Mortier ne tombait pas… Et pourtant le sang s’échappait à flots du trou de son plastron… Il a dit, j’en suis sûr :

» — Cochons !…

» Et il restait debout à la même place, les jambes un peu écartées, comme pour garder son équilibre… Sans le sang, on aurait cru que c’était lui l’ivrogne…

» Il avait de gros yeux… A ce moment-là, ils paraissaient encore plus gros… Sa main gauche était accrochée au bouton de son smoking… Et la droite tâtait le pantalon, derrière…

» Quelqu’un hurlait d’effroi… Je pense que c’était Jef… Et l’on a vu la main droite qui tirait lentement un revolver de la poche… Une petite chose noire, en acier, toute dure…

» Klein se roulait par terre, en proie à une crise nerveuse. Une bouteille tomba, éclata…

» Et Willy ne mourait pas ! Il vacillait imperceptiblement ! Il nous regardait, l’un après l’autre !… Il devait voir trouble… Il a soulevé le revolver…

» Alors quelqu’un s’est avancé pour lui arracher l’arme, a glissé dans le sang et tous deux ont roulé sur le plancher…

» Il a dû avoir des soubresauts ! Parce que Mortier ne mourait pas, comprenez-vous ?… Ses yeux, ses gros yeux restaient ouverts !…

» Il essayait toujours de tirer !… Il a répété :

» — Cochons !…

» La main de l’autre a pu serrer sa gorge…

» Il ne restait quand même pas beaucoup de vie…

» Je me suis tout sali, tandis que le smoking restait étendu par terre.


Van Damme et Jef Lombard regardaient maintenant leur compagnon avec épouvante. Et Belloir acheva :

— La main qui a serré le cou, c’était la mienne !… L’homme qui a glissé dans la flaque de sang, c’était moi…

N’était-il pas debout à la même place que jadis ? Mais tout propre, correct, et les souliers sans une tache, le costume bien brossé !

Il avait une grosse chevalière en or à sa main droite, blanche et soignée, aux ongles manucurés.

— Nous sommes restés comme abrutis… On a couché Klein, qui voulait aller se constituer prisonnier… Personne ne parlait… Je ne peux pas vous expliquer… Et pourtant j’étais très lucide !… Je vous répète qu’on se fait une idée fausse des drames… J’ai entraîné Van Damme sur le palier et nous avons causé, à voix basse, sans cesser d’entendre les hurlements de Klein qui se débattait…

» L’heure a sonné, mais je ne sais pas quelle heure, au clocher de l’église, quand nous sommes passés dans la ruelle, à trois, portant le corps… La Meuse était en crue… Il y avait cinquante centimètres d’eau sur le quai Sainte-Barbe et le courant était violent… En amont comme en aval les barrages étaient couchés… C’est à peine si nous avons vu une masse sombre passer au fil de l’eau devant le bec de gaz suivant…

» Mon costume était taché, déchiré… Je l’ai laissé dans l’atelier et Van Damme est allé chez lui me chercher des vêtements. Le lendemain, j’ai raconté une histoire à mes parents…

— Vous vous êtes réunis à nouveau ? questionna lentement Maigret.

— Non… On a quitté la rue du Pot-au-Noir en débandade… Lecocq d’Arneville restait avec Klein… Et, depuis lors, nous nous sommes évités comme d’un commun accord… Quand nous nous rencontrions en ville, nos regards se détournaient…

» Le hasard a voulu que le corps de Willy, grâce à la crue, ne fût pas retrouvé… Or, il avait toujours évité de parler de ses relations avec nous… Il ne se vantait pas d’être notre ami… On a cru à une fugue… Puis l’enquête a cherché ailleurs, dans les mauvais lieux où l’on pensait qu’il avait fini la nuit…

» J’ai quitté Liège le premier, trois semaines plus tard… J’interrompais brusquement mes études et je déclarais aux miens que je voulais faire ma carrière en France… Je suis devenu employé de banque, à Paris…

» C’est par les journaux que j’ai appris que Klein s’était pendu, au mois de février suivant, à la porte de l’église de Saint-Pholien…

» Un jour, j’ai rencontré Janin, à Paris… Nous n’avons pas parlé du drame… Mais il m’a dit qu’il s’était installé en France, lui aussi…

— Je suis resté seul à Liège… gronda Jef Lombard, tête basse.

— Vous avez dessiné des pendus et des clochers d’église !… répliqua Maigret. Puis vous avez fait des croquis pour les journaux… Puis…

Et il évoquait la maison de la rue Hors-Château, les fenêtres à petits carreaux verdâtres, la fontaine dans la cour, le portrait de la jeune femme, l’atelier de photogravure, où les affiches et les pages de journaux illustrés envahissaient peu à peu les murs couverts de pendus…

Et les gosses !… Le troisième qui était né la veille !

Dix années ne s’étaient-elles pas écoulées ? Et la vie, petit à petit, partout, avec plus ou moins de maladresse, n’avait-elle pas repris son cours ?

Van Damme avait rôdé à Paris, comme les deux autres. Le hasard l’avait conduit en Allemagne. Il avait hérité de ses parents. Il était devenu, à Brême, un important homme d’affaires.

Maurice Belloir avait fait un beau mariage ! Il avait gravi l’échelle !

Sous-directeur de banque !… Et la belle maison neuve de la rue de Vesle… L’enfant qui étudiait le violon…

Le soir, il jouait au billard, avec des notables comme lui, dans la salle confortable du Café de Paris…

Janin se contentait de compagnes de rencontre, gagnait sa vie en fabriquant des mannequins, sculptait, après sa journée, le buste de ses maîtresses…

Lecocq d’Arneville ne s’était-il pas marié ? N’avait-il pas une femme et un enfant dans l’herboristerie de la rue Picpus ?…

Le père de Willy Mortier continuait à acheter, à nettoyer et à vendre des boyaux par camions, par wagons, à soudoyer des conseillers communaux et à arrondir sa fortune.

Sa fille avait épousé un officier de cavalerie et, comme celui-ci ne se résignait pas à entrer dans les affaires, Mortier avait refusé de lui verser la dot prévue.

Le couple vivait quelque part, dans une petite ville de garnison.

XI


Le bout de bougie

Il faisait presque nuit. Les visages s’estompaient dans la grisaille et les traits paraissaient d’autant plus burinés.

Ce fut Lombard qui dit nerveusement, comme si le clair-obscur eût affecté ses nerfs :

— Mais qu’on allume donc !…

Il restait un bout de bougie dans la lanterne qui était là depuis dix ans, accrochée au même clou, gardée en gage avec le reste, avec le divan défoncé, le morceau d’indienne, le squelette incomplet et le croquis de la fille aux seins nus, par le propriétaire qui n’avait jamais été payé.

Maigret l’alluma et des ombres dansèrent sur les murs que les verres de couleur éclairaient en rouge, en jaune, en bleu, comme une lanterne magique.

— Quand Lecocq d’Arneville est-il venu vous trouver pour la première fois ? questionna le commissaire, tourné vers Maurice Belloir.

— Il doit y avoir environ trois ans… Je ne m’y attendais pas… La maison que vous avez vue venait d’être achevée… Mon garçon marchait à peine…

» J’ai été frappé par sa ressemblance avec Klein… Pas tant une ressemblance physique qu’une ressemblance morale !… Cette même fièvre dévorante… Cette même nervosité maladive…

» Il s’est présenté en ennemi… Il était ulcéré… ou désespéré… Je ne trouve pas le mot juste…

» Il ricanait, parlait avec âpreté… Il feignit d’admirer mon intérieur, ma situation, ma vie, mon caractère… Et je le sentais prêt, comme cela arrivait à Klein quand il était ivre, à éclater en sanglots !…

» Il a cru que j’avais oublié… C’est faux !… J’ai seulement voulu vivre… Comprenez-vous ? Et c’est pour vivre que j’ai travaillé comme un forçat…

» Lui n’avait pas pu… Il est vrai qu’il a vécu avec Klein les deux mois qui ont suivi la nuit de Noël… Nous étions partis… Ils sont restés, eux, dans cette pièce, dans…

» Je ne peux pas vous expliquer ce que j’ai ressenti devant Lecocq d’Arneville. Je le retrouvais, à tant d’années de distance, tout à fait le même que jadis…

» C’était comme si la vie avait continué à couler pour les uns, s’était arrêtée pour les autres…

» Il m’a dit qu’il avait changé de nom, parce qu’il ne voulait rien garder qui lui rappelât le drame… Changé de vie même !… Il n’avait plus ouvert un livre…

» Il s’était mis en tête de se créer une nouvelle existence en devenant un travailleur manuel…

» J’ai dû comprendre à demi-mot, car il me lançait tout ça en même temps que des phrases ironiques, des reproches, des accusations monstrueuses…

» Il avait échoué !… Raté tout !… Il restait accroché ici par une partie de lui-même…

» Nous tous aussi, je pense… Mais avec moins d’intensité… Pas à ce degré maladif, douloureux !…

» Je crois que c’était le visage de Klein qui le hantait, plus encore que celui de Willy…

» Et, marié, près de son gosse, il avait des crises… Il allait boire… Il était incapable, non seulement d’être heureux, mais de conquérir un semblant de paix…

» Il m’a crié qu’il adorait sa femme et qu’il l’avait quittée parce que, quand il était auprès d’elle, il se faisait l’effet d’un voleur…

» D’un voleur de bonheur !… Du bonheur volé à Klein… Et à l’autre…

» J’ai beaucoup réfléchi, depuis, voyez-vous… Et j’ai l’impression que j’ai compris… Nous jouions avec des idées terribles, avec le mysticisme, avec la morbidesse…

» Ce n’était qu’un jeu… Un jeu de gamins… Mais il y en a deux au moins qui s’y sont laissé prendre… Les deux plus exaltés…

» Klein et Lecocq d’Arneville… Il a été question de tuer ?… Klein a voulu le faire !… Et il s’est tué à son tour !… Et Lecocq épouvanté, les nerfs cassés, a traîné ce cauchemar toute sa vie…

» Les autres et moi avons essayé de nous échapper, de reprendre contact avec l’existence normale…

» Lecocq d’Arneville, au contraire, s’est jeté à corps perdu dans son remords, dans un désespoir farouche… Il a raté sa vie !… Il a raté celle de sa femme, de son fils !…

» Et alors il s’est tourné contre nous… Car c’est pour cela qu’il est venu me trouver… Je ne l’ai pas compris tout de suite…

» Il a regardé ma maison, mon ménage, ma banque… Et j’ai bien senti qu’il considérait comme son devoir de détruire tout cela…

» Pour venger Klein !… Pour se venger lui-même !…

» Il m’a menacé… Il avait gardé le complet, avec les taches, les déchirures, et c’était la seule preuve matérielle des événements de la nuit de Noël…

» Il m’a demandé de l’argent… Beaucoup !… Il m’en a encore demandé par la suite…


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