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Александр Герцен - Том 10. Былое и думы. Часть 5

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Том 10. Былое и думы. Часть 5
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28 декабрь 2018
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Александр Герцен - Том 10. Былое и думы. Часть 5

Александр Герцен - Том 10. Былое и думы. Часть 5 краткое содержание

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Настоящее собрание сочинений А. И. Герцена является первым научным изданием литературного и эпистолярного наследия выдающегося деятеля русского освободительного движения, революционного демократа, гениального мыслителя и писателя.В томах VIII–XI настоящего издания печатается крупнейшее художественное произведение Герцена – его автобиография «Былое и думы».Настоящий том содержит пятую часть «Былого и дум» А. И. Герцена, посвященную первым годам жизни писателя за границей. Часть состоит из разделов «Перед революцией и после нее», <«Рассказ о семейной драме»> и «Русские тени».http://ruslit.traumlibrary.net

Том 10. Былое и думы. Часть 5 читать онлайн бесплатно

Том 10. Былое и думы. Часть 5 - читать книгу онлайн бесплатно, автор Александр Герцен

Réduire le rapport de l'homme et de la femme à une rencontre fugitive, momentanée, sans trace – est, il nous semble, au même degré impossible que de river un homme et une femme jusqu'à la tombe – dans un mariage indissoluble. Les deux cas peuvent se rencontrer dans les extrémités des relations sexuelles et matrimoniales – comme des cas particuliers, comme des exceptions – mais non comme norme. Le rapport de hasard cessera ou tendra à une liaison plus durable, le mariage indissoluble – à l'émancipation d'un devoir sans fin, à l'affranchissement d'une chaîne, peut-être volontairement acceptée – mais toujours une chaîne.

La vie protestait constamment contre ces deux extrêmes. L'indissolubilité dumariagea ete acceptee hypocritement ou sans s'en rendre compte. Une rencontre de hasard n'avait jamais d'investiture – on la cachait – comme on se vantait du mariage. Tous les efforts pour réglementer officiellement les maisons publiques – scandalisèrent l'opinion publique, le sens moral – nonobstant leur caractère de restriction. On voit dans la réglementation même une reconnaissance.

L'homme sain fuit également le cloître et le haras, la stérile abstinence du moine et l'amour stérile des courtisanes.

Pour le christianisme plein de contradictions entre le dogme et la pratique – le mariage est une concession, une faiblesse. Le christianisme tolère le mariage comme la société tolère le con cub in at. Le prêtre est élevé au célibat à perpétuité, – en récompense de sa victoire sur la nature humaine.

Rien d'étonnant que le mariage chrétien est sombre et triste, injuste et accablant – il restaure l'inégalité contre laquelle prêche l'évangile et rend la femme esclave de son mari. La femme est sacrifiée par rancune, l'amour (détesté par l'église) puni en elle, elle est sacrifiée par principe. – Sortant de l'église l’amour devient de trop, il cède la place au devoir. Du sentiment le plus lumineux, le plus plein de bien-être – le christianisme fait une souffrance, une douleur, un péché, une maladie. Le genre humain devait périr – ou être inconséquent. La vie ne cessait de protester.

Elle protestait non seulement par des faits – reniés par le faits – reniés par le repentir et les remords – mais par la sympathie et la réhabilition. Cette protestation commença au plus fort du catholicisme et de la féodalité.

Rappelez-vous l'existence sombre de ces temps poétisés de la chevalerie? – Un mari terrible, Raoul Barbe Bleu, armé jusqu'aux dents, jaloux, sans pitié, à côté un moine, aux pieds nus, fou par fanatisme, prêt à venger sur les autres ses privations, sa lutte mutile, – des écuyers, des geôliers, des bourreaux… – et quelque part dans un donjon ou une tourelle, dans une cave ou une oubliette – une jeune femme en larmes, le désespoir dans le cœur, un page enchaîné… et pas une âme qui s'en inquiète. Tout est inexorable dans ce monde, partout la force, l'arbitraire, le sang, l'esprit borné… et les sons nasillards d'une prière latine.

Mais derrière le dos du moine, du confesseur, du geôlier – complices du mari – sentinelles féroces de l'honneur du mariage, en compagnie avec les frères et les oncles de l’époux et de l’épouse… se forme la legende populaire, retentit la complainte – et s'en va d'un village à l'autre, d'un château à l'autre… avec le troubadour ou le minnesinger chantant les malheurs de la femme… la complainte est toujours pour elle. Le tribunal sévit – la chanson absout. L'église maudit l'amour hors du mariage, la chanson maudit le mariage sans amour. Elle prend cause et fait pour le page amoureux, pour la femme aimante, pour la fille opprimée – non par des raisonnements, mais par les larmes, par la compassion. La chanson populaire – c'est la prière laïque du peuple, l'autre issue dans sa vie de misère, de travail, de faim, d'angoisse. Les jours de fête après les lithanies à la Vierge – on pleurait les complaintes pour la malheureuse femme, que l'on n'attachait pas au pilori – mais pour laquelle on priait – et que l'on recommandait à protection et aide – de la Mater dolorosa.

Des chansons et complaintes – la protestation s'accrut peu a peu – en roman et drame. Dans le drame elle devient force. L’amour offensé, refoulé, les noires mystères de la vie de famille – ont acquis leur tribune, leur tribunal, leurs jurés. Les jurés du parterre et des loges – acquittaient toujours les personnes et accusaient les institutions…

Bientôt le monde commençant à se séculariser, soutenant le ariage – cède. Le mariage perd en partie son caractère relieux et acquiert une nouvelle force policière et administrative. Le mariage chrétien ne pouvait se justifier que par l'intervention d'une force divine – il y avait une logique en cela, login folle… mais conséquente. Le fonctionnaire de l'Etat qui met son écharpe tricolore et vous marie le code en main – est plus absurde que ne l'est le prêtre – officiant dans son costume sacerdotal, entouré de bougies, d'encens, de musique. La prenier consul Bonaparte lui-même – l'homme le plus prosaïquement bourgeois par rapport à l'amour, à la famille – s'était aperçu que le mariage dans une maison de police était par trop piètre – et demandait à Cambacérès – d'ajouter quelques phrases obligatoires aux paroles du maire, quelque chose de relatif «au devoir de la femme de rester fidèle à son mari» (du mari pas un mot) – de lui obéir, etc.

Dès que le mariage sort des domaines de l'église, il devient un expédient, une simple mesure d'ordre publique. C'est aussi de ce point de vue que l'on envisage les nouveaux Barbe Bleu – législateurs et notaires – rasés et poudrés, en perruques d'avocats en soutane de juge – prêtres du Code Civil et apôtres de la Chambre des Députés.

Le mariage civil n'est au fond qu'une mesure économique, l'émancipation de l'Etat de la lourde charge d'éducation – et l'asservissement renforcé de l'homme à la propriété. Le mariage sans l'intervention de l'église devient un engagement pur et simple, engagement à vie de deux individus qui se livrent mutuellement. Le législateur ne s'inquète pas de leurs croyances, de leur foi, – il n'exige que la fidélité au contrat et s'il est rompu – il trouvera des moyens pour le punir. Et pourquoi pas? En Angleterre, dans ce pays classique du droit individuel – on emploie des punitions inhumaines contre de pauvres enfants de seize ans – enrôlés entre deux verres de gin par un vieux débauché de soldat – un mucker de caserne – au profit d'un régiment de Sa Majesté. – Pourquoi donc ne pas punir par l'opprobre, la honte, la ruine, la petite fille qui déserte – après s'être engagée, sans bien savoir ce qu'elle fait, à aimer à perpétuité un homme qu'elle a à peine connu – plus encore, on la livre à son ennemi, à son propriétaire, comme le déserteur à son lupanar de sang – le régiment, lui, il saura de son côté la punir pour avoir oublié que le mariage comme les season-tickets ne sont pas transférables.

Les «Barbe Bleu» rasés trouvèrent aussi leur troubadours et romanistes. Contre le mariage – contrat indissoluble – s'élève bientôt le dogme psychiatrique, physiologique, – le dogme de la puissance absolue de la passion et de l'incompétence de l'homme à lutter contre elle.

Les esclaves à peine émancipés du mariage se font serfs volontaires de l'amour libre… de cette puissance sans contrôle – et contre laquelle toutes les armes sont faibles.

Tout contrôle de l'intelligence est éludé – elle n'a rien a y voir toute domination de soi-même – déclarée nulle ou impossible. L'asservissement de l'homme à des puissances fatales, insoumises à lui – est l'œuvre toute contraire de l'émancipation de l'homme dans la raison, de l'éducation de l'homme et de son caractère – but vers lequel doit tendre toute doctrine sociale.

Les puissances fictives – si les hommes les acceptent pour des réelles – en ont toute l'intensité et toute la force – et cela parce que le fond, le substratum que l'homme donne ou apporte est le même. Un homme qui craint les revenants et celui qui craint

in chien enragé–ont la même crainte etles deux peuvent mourir par la frayeur. La différence consiste en cela que dans un de ces cas il y a une possibilité de prouver que le danger est fictif – tandis que c'est impossible dans l'autre.

Moi je nie complètement la place royale que l'on donne à l'amour. Je nie sa puissance souveraine et illimitée, je proteste de toutes mes forces contre l'infaillibilité des passions, contre l'éternel acquittement de tous les faits – par des entraînements au-dessus des forces de l'homme.

Nous nous sommes émancipés de tous les jougs: de Dieu et du diable, du droit romain et du droit criminel, nous avons proclamé la raison – comme seul guide et régulateur de notre conduite – et tout cela pour nous prosterner aux pieds d'Omphale comme Hercule et nous endormir sur les genoux de Dalila en perdant toute là force acquise…

Et la femme… est-ce que vraiment elle a passionnément cherché son affranchissement de l'autorité de la famille, de la tutelle éternelle, de la tyrannie du père, du mari, du frère… cherché ses droits au travail, à la science, à une position sociale – pour recommencer une existence de roucoulement d'une colombe et de dépendre d'une dizaine de Léons Léon – au lieu d'un seul?..

Oui, c'est la femme que je plains le plus, le Moloch de l'amour la perd plus irrévocablement. Elle croit en lui beaucoup plus et elle souffre plus. Elle est plus concentrée sur son rapport sexuel que l'homme, elle est plus réduite à l'amour. On lui tou<rne>[425] plus l'esprit qu'à nous-et on lui diver<tit>[426] moins la raison.

C'est la femme que je plains le<plus>[427].

III

En général, la femme est loin d'être fautive de ses préjugés et de ses exagérations – qui donc a sérieusement pensé de détruire, de déraciner dans l'éducation même de la femme – les unestes préjugés qui se transmettent de génération en génération? Ils sont quelquefois brisés par la vie, par les rencontres, mais le plus souvent c'est le cœur qui se brise et non le préjugé – quelquefois les deux à la fois.

Les hommes tournent ces questions ardues comme les vieilles femmes et les enfants tournent les cimetières et les maudits endroits où se produisent des crimes de sang. Les uns ont peur des esprits noirs et impurs, les autres – de la clarté et de la pure vérité.

L'unité manque totalement dans notre manière d'envisager les rapports des deux sexes – c'est le même désordre, le mеmе dualisme que nous importons de nos théories vagues dans toutes les sphères pratiques de la vie. L'éternelle tentation de concorder, d'amalgamer la moralité chrétienne, – qui a pour point de départ le mépris du corps, du terrestre, du temporel, qui a pour but de vaincre, de fouiller aux pieds la chair, pour parvenir à l’autre monde – avec notre moralité terrestre, réaliste, moralité exclusivement de ce monde. D'ennui et de dépit – que cela ne va pas, et pour ne pas trop se tourmenter – on garde ordinairement – au choix et au goût – ce qui nous plait de la doctrine religieuse et on laisse de côté – ce qui gêne trop ou n'a pas l'avantage de nous plaire. Les hommes qui ne mangent pas maigre les journées de Carême – fêtent avec ferveur les fêtes de Pâques, de Noël. Est-ce que le temps n'est pas arrivé – d'avoir un peu plus de courage, de conséquence, de franchise et d'harmonie dans notre conduite?

Que celui qui respecte la loi – reste sous la loi – sans l'étreindre par caprice. Mais aussi que celui qui ne la reconnaît pas – qu'il le dise le front haut, qu'il ne soit pas un fuyard – qui craint la persécution, mais homme libre – le verbe haut.

Apporter cette manière de voir dans la vie privée est extrêmement difficile – et presque insurmontable pour la femme. Les femmes sont beaucoup plus profondément trompées par l'éducation que nous ne le sommes – et connaissent beaucoup moins la vie – et voilà la raison qu'elles s'émancipent plus rarement qu'elles ne font des faux pas, qu'elles sont en état de mutinerie – et d'esclavage perpétuel, aspirent passionnément à sortir de la position actuelle – et se cramponnent à elle avec un conservatisme acharné.

Depuis l'enfance la petite fille est effrayée – d’un mystère terrible et impur, d'un monstre qui la guête et contre lequel on la protège, on l'arme, on la prévient, on la prêche… comme si le monstre était doué d'une puissance d'attraction et avait besoin d'exorcisme. Peu à peu – l'éclairage change – le magnum ignotum – qui flétrit tout ce qu'il touche, dont le seul nom est une tache, l'allusion auquel est un acte impudique – fait rougir… il devient le seul but de l'existence de la fille… un soleil levant, vers lequel tout montre du doigt – le père, la mère, la famille, la bonne.

Au petit garçon qui commence à courir on s'empresse de donner une bandoulière et un sabre de bois… Va, cher petit, et joue avec l’assassinat fictif, porte des plaies à tes joujoux… en attendant que tu en porteras à ton semblable – dès six ans il ne rêve aussi qu'être soldat, tueur d'hommes en costume de mascarade. Mais la petite fille est bercée par des rêves tout opposés à l'assassinat.

Dors, dors, mon enfant,
Jusqu'à l'âge de quinze ans,
A quinze ans faut te réveiller,
A quinze ans faut te marier.

Et même avant quinze ans elle marie déjà sa poupée et lui achète un petit trousseau. La poupée aura aussi un enfant en porcelaine avec un petit brin…


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