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Si on observe les tendances des indicateurs sur les années 2006–2008, on observe une nette amélioration de la situation sur l’économique et le social. Après la longue tendance récessive des années 80 et 90, le PIB s’est mis à croître durant les années de présidence de Marc Ravalomanana. Et, ce, malgré le ralentissement de l’économie mondiale et la crise mondiale de 2008[782]. Il est vrai que, pour une longue période entre 1960 et 2007, le PIB par tête a reculé de plus d’un tiers! Et même si l’atteinte des objectifs du millénaire semble peu probable, la remontée est réelle.
L’éducation est sans aucun doute le secteur qui a attiré le plus l’attention de Marc Ravalomanana. La distribution de kits scolaire et la suppression des frais scolaires ont permis une forte augmentation des enfants scolarisés (1,89 millions en 1997–98, 3,83 millions en 2006–07) Les reformes constituent un déf de taille, demandent beaucoup de moyens humains et fnanciers. Elles sont osées et leur pertinence ne peut être mise en doute. Conformément aux OMD, le plan Education pour Tous (EPT) a été amélioré en 2008 et aligné aux objectifs du MAP. Les innovations concernent l’allongement du cycle primaire qui passe de cinq à sept ans, le cycle collège écourté à trois ans, ainsi que le cycle lycée à deux ans. La négociation de cette réforme a été très difcile, et elle a été rejetée une première fois par l’assemblée nationale où le parti du gouvernement était majoritaire. Les écoles confessionnelles (catholiques surtout) et privées étaient hostiles. En sept ans, l’élève devait acquérir les compétences minimales qui lui permettraient d’entrer dans le monde du travail et de la production. Nouvelle approche, nouveaux programmes, refonte des «matières enseignées», nouveaux outils et nouveaux manuels, et nouveaux maîtres: tout est nouveau et tout le personnel doit être initié et formé aux nouveaux programmes. L’objectif est de promouvoir un enseignement fonctionnel.L’implémentation de la réforme du primaire aurait dû être réalisée entièrement en 2011.
Enfn, en ce qui concerne les relations internationales, Marc Ravalomanana privilégie l’intégration régionale. Madagascar se rapproche pour la première fois de ses voisins africains, délaissés par les précédents présidents au proft des pays du Nord. L’île est membre actif de la SADC, et se préparait à accueillir le sommet de l’UA en juillet 2009. Les relations avec le France n’ont pas toujours été bonnes: le président afchait une préférence pour l’anglophonie et ne cachait pas son intention de s’afranchir des liens traditionnels contraignants avec l’ancienne métropole.
3.7. La crise politique (2009–201?)
Les causes directes de la crise de 2009 sont, cela a été mentionné plus haut, à mettre sur le compte de la mauvaise gouvernance, si l’on se réfère aux discours prononcés par Andry Rajoelina le maire d’Antananarivo et de ses partisans en janvier 2009: fermeture de la radiotélévision du maire d’Antananarivo, achat d’un jet présidentiel, projet de location de terrain à une entreprise sud coréenne…Le jeune maire d’Antananarivo n’avait pas caché ses ambitions et pensait à une trajectoire politique identique à celle de Marc Ravalomanana. L’issue des manifestations des partisans d’Andry Rajoelina a surpris plus d’un. D’abord une frange importante de la population s’attendait à une réaction rapide, autoritaire et radicale de Marc Ravalomanana, connaissant sa personnalité. On le croyait tout puissant et qu’il réprimerait sans difcultés les manifestations de la place du 13 mai qui ne mobilisaient en principe qu’une frange de la population tananarivienne. Ses réactions face à la crise étaient franchement inexplicables: hésitations, confusions, précipitations…incapable de trouver le bon collaborateur à qui se fer! Après l’incendie de la Radio Télévision Nationale, de la MBS et de Tiko SA le 26 janvier 2009 il était anéanti. De l’autre côté, le mouvement d’Andry Rajoelina commençait à s’essoufer. Après la constitution d’un gouvernement insurrectionnel, la foule de manifestants s’en va «prendre» le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra. La garde présidentielle réplique et tire sur la foule, faisant une trentaine de morts et une centaine de blessés. Et c’est la mutinerie du Corps d’Armée de Personnel et de Service Administratif et Technique(CAPSAT) et de la Force d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (FIGN) de la Gendarmerie Nationale qui a abouti au coup d’État. Nous n’avons pas les éléments pour saisir la réalité des faits. Il semble qu’une partie de l’armée ait pris les devants, craignant un projet de Marc Ravalomanana visant à reformer l’armée. Que s’est-il passé le 17 mars 2009 pour que Marc Ravalomanana donne les pleins pouvoirs aux plus hauts gradés de l’armée? Et l’armée malgache fait-elle encore état de la hiérarchie? Andry Rajoelina bénéfcie de la gabegie qui régnait alors au sein de l’armée. Le coup lui donne le pouvoir. Puis il organise le pouvoir: crée une Haute Autorité de la Transition et confrme le gouvernement insurrectionnel qui devient le gouvernement de la Transition dirigé par Monja Roindefo.
Les nouveaux ministres sont accueillis dans les ministères avec respects et résignation… Quelque fois la continuité des actions entreprises est respectée (Enseignement Supérieur). Parfois les mesures prises vont dans le sens du rejet des reformes antérieures. Exemple du ministère de l’Education Nationale où l’avenir et le devenir de la réforme sont sérieusement compromis. Le ministre de la transition a montré son inféchissement vers un retour à la case départ.
Malgré la médiation de la SADC appuyée par la communauté internationale, le pays n’est pas toujours sorti de cette crise qui s’installe. Cela peut avoir des impacts durables et malheureux sur l’environnement et sur les hommes. On parle beaucoup des bois de rose, mais on ferme les yeux sur le retour à la culture sur brûlis et les feux de brousse.
La SADC a apporté plusieurs fois sa médiation pour résoudre la crise, mais sans résultats tangibles jusqu’en septembre 2010, par l’adoption d’une «Feuille de route».
Et le peuple malgache est toujours là à attendre, espérant une résolution de la crise, par une élection crédible, dans le cadre de la «Feuille de route».
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А. С. Балезин. Африканские историки и «всеобщая история Африки» Юнеско: вчера и сегодня
«Всеобщая история Африки», изданная под эгидой ЮНЕСКО в 1980–1990-е годы, была первым фундаментальным коллективным трудом африканских ученых (написанным, правда, в соавторстве с белыми коллегами), в котором нашли отражение их взгляды на историю Черного континента с древнейших времен до наших дней и ее место во всемирно-историческом процессе.
Следует сразу же оговорить одно важное обстоятельство. Африканцы на самых разных уровнях, начиная с Организации африканского единства и ее преемника – Африканского союза, – настаивают на единстве африканского континента, и это, конечно, правильно. Правильно и рассматривать историю всего континента в целостности. Однако в отечественной науке сложилось так, что африканисты занимаются Африкой южнее Сахары, а север континента отдан на откуп арабистам. Поэтому в данной статье анализу подвергается только то, что касается Черной Африки, – это подавляющая часть проекта и по объему, и по содержанию.
Проект был начат в 1964 г., когда на 16-й сессии Генеральной конференции ЮНЕСКО было решено откликнуться на настойчивое желание освободившихся стран Африки заявить о своем историческом прошлом. Было решено создать под эгидой ЮНЕСКО 8-томную историю Африки и издать ее на английском, французском и арабском языках. Кроме того, планировались публикации на ряде других европейских, китайском и японском языках и, что очень важно, сокращенные версии, рассчитанные прежде всего на африканских читателей, – на английском, французском и важнейших африканских языках – суахили, хауса и фула.
Работа это заняла около тридцати лет и явилась коллективным трудом 350 ученых, в том числе большого количества африканских историков. Уже к началу работы над проектом в Африке сформировалась целая плеяда ученых, и практически все крупные имена этой плеяды были в нем задействованы: Шейх Анта Диоп, Джебрил Тамсир Ниань, Жозеф Ки-Зербо, Теофил Обенга, Али Мазруи, Гамаль Мохтар, Бетвелл А. Огот и др.
К тому времени многие из этих ученых представили миру свое видение истории Черного континента. Шейх Анта Диоп, например, еще на рубеже 1950-1960-х г. издал ряд фундаментальных трудов, в частности монографию «Доколониальная Черная Африка. Сравнительное исследование политических и социальных систем в Европе и Черной Африке от Античности до формирования современных государств»[783]. Дж. Т. Ниань издал еще вместе с известным французским историком Ж. Сюрэ-Каналем «Историю Западной Африки», много лет считавшуюся одним из лучших учебных пособий[784]. Жозеф Ки-Зербо написал фундаментальную «Историю Черной Африки. Со дня вчерашнего до дня завтрашнего»[785], выдержавшую несколько изданий.
В основу проекта «Всеобщей истории Африки» ЮНЕСКО было заложено несколько базовых принципов:
• создание действительно релевантной истории Африки;
• междисциплинарный подход;
• сосредоточение на истории идей и цивилизаций;
• использование африканских источников – устной традиции, языков, артефактов;
• рассмотрение Африки как единого континента без разделения на Северную и Субсахарскую Африку.
В брошюре, выпущенной ЮНЕСКО в 1979 г., особо отмечалась роль «Всеобщей истории Африки» в мировой культуре:
«Было решено, что такой проект значительно добавит наших знаний об истории человечества. В частности, было признано особо срочным делом изучение прошлого Африки в эпоху значительных и быстрых перемен, когда традиционные институты континента и формы их выражения находятся под угрозой экономических, социальных и культурных изменений, происходящих в значительной степени внепланово и бесконтрольно. Было также выражено мнение, что проект может быть фактором культурного континуитета между народами и странами, лишь недавно получившими независимость, давая им возможность более ясно понять их собственную идентичность с прошлым и настоящим»[786].
Был создан Международный научный комитет, который старался привлечь в качестве авторов, редакторов и рецензентов возможно большее число африканских ученых. Это неудивительно, ведь в ряде африканских стран исторические школы уже имели к тому времени давнюю традицию и были представлены крупными именами, чьи труды получили широкое международное признание.
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