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Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

На электронном книжном портале my-library.info можно читать бесплатно книги онлайн без регистрации, в том числе Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands. Жанр: Полицейский детектив издательство неизвестно, год 2004. В онлайн доступе вы получите полную версию книги с кратким содержанием для ознакомления, сможете читать аннотацию к книге (предисловие), увидеть рецензии тех, кто произведение уже прочитал и их экспертное мнение о прочитанном.
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Maigret chez les Flamands
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16 октябрь 2019
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Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands краткое содержание

Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands - описание и краткое содержание, автор Simenon, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки My-Library.Info

Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !


Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.


[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)


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Maigret chez les Flamands - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon

Et Machère désignait les péniches.

— Là-dedans, il y a la moitié de Flamands… Des gens qui n’aiment pas changer leurs habitudes… Les autres vont dans les bistrots français qui se trouvent près du pont, boivent du vin et des apéritifs… Les Flamands, eux, veulent leur genièvre, quelqu’un qui comprenne leur langue, et tout… Chaque bateau achète des provisions pour une semaine et plus… Et je ne parle pas de la fraude !… Ils sont bien placés pour ça…

Les pardessus collaient aux corps. Le clapotis était si fort que l’eau jaillissait sur le pont des péniches chargées.

— Ils n’ont pas les mêmes idées que nous… Pour eux, ce n’est pas un bistrot… C’est une épicerie, bien que l’on serve à boire au comptoir… Et les femmes elles-mêmes boivent le coup en faisant leurs provisions… Il paraît que c’est ce qui rapporte le plus…

— Les Piedbœuf ?… questionna Maigret.

— Des petites gens… Un gardien d’usine… La fille était dactylographe dans la même maison… Le fils y est encore employé…

— Un garçon sérieux ?

— On ne peut pas dire… Il ne travaille pas beaucoup… Il préfère jouer au billard au Café de la Mairie… C’est un beau gosse et il le sait…

— La fille ?

— Germaine ?… Elle avait des amoureux… Vous savez, commissaire, une de ces filles qu’on trouve, le soir, dans les coins sombres, avec un homme… N’empêche que l’enfant est bien de Joseph Peeters… Je l’ai vu… Il lui ressemble… Ce qu’on ne peut pas nier, en tout cas, c’est qu’elle soit entrée dans la maison, le 3 janvier, un peu après huit heures du soir et, depuis lors, personne ne l’a revue…

L’inspecteur Machère parlait net.

— J’ai tout visité… J’ai même fait un relevé détaillé des lieux, avec l’aide d’un architecte… Il n’y avait qu’une chose que j’avais oubliée : le toit… On ne pense pas, d’habitude, qu’on peut cacher un cadavre sur un toit… J’y suis allé, tout à l’heure… J’ai trouvé un mouchoir, mais rien d’autre…

— Et la Meuse ?

— Justement ! J’allais vous en parler… Vous savez, n’est-ce pas, qu’on retrouve presque toujours les noyés aux barrages… Il y en a huit d’ici Namur… Seulement, deux jours après le crime, le fleuve était tellement grossi que les barrages ont été renversés, ce qui arrive chaque hiver… Si bien que Germaine Piedbœuf peut très bien être arrivée en Hollande, sinon à la mer…

— On m’a dit que Joseph Peeters n’était pas ici le soir où…

— Je sais ! Il le prétend… Un témoin a vu une moto ressemblant à la sienne… Il jure que ce n’est pas lui…

— Il n’a pas d’alibi ?

— Il en a et il n’en a pas. Je suis retourné à Nancy tout exprès… Il habite une chambre meublée où il peut rentrer sans être vu de sa logeuse… De plus, il fréquente dans les cafés et dans les bars où les étudiants se retrouvent chaque nuit… Personne ne se souvient exactement si c’est le 3, le 4, ou le 5, qu’il a passé la nuit dans un de ces bars…

— Germaine Piedbœuf a pu se suicider ?

— Ce n’était pas la femme à cela… Une petite personne qui n’avait pas de santé, pas beaucoup de morale, mais qui adorait son fils…

— Il est possible qu’elle ait été victime d’un autre attentat…

Cette fois, Machère se tut, laissa errer son regard sur les bateaux qui formaient comme un îlot à quelques mètres de la berge.

— J’y ai pensé. J’ai fait une enquête sur chaque marinier… La plupart sont des gens sérieux, qui vivent à bord avec leur famille et leurs enfants… Je n’ai tiqué que sur l’Étoile-Polaire… Le dernier bateau en amont… Celui qui est le plus sale et qui semble être sur le point de sombrer…

— Qu’est-ce que c’est ?

— Le bateau d’un Belge de Tilleur, près de Liège… Une vieille brute qui a été poursuivie deux fois pour attentat à la pudeur… Le bateau n’est pas entretenu… Les compagnies refusent de l’assurer… Il y a eu des tas d’histoires de femmes et de petites filles… Mais pourquoi voulez-vous ?…

Les deux hommes marchaient à nouveau dans la direction du pont. À mesure qu’ils approchaient, ils pénétraient dans la lumière des lampes de la ville. Ils virent des bistrots à droite, des bistrots français où sévissaient des pianos mécaniques.

— Je le fais surveiller… N’empêche que le témoignage au sujet de la moto…

— À quel hôtel êtes-vous descendu ?

— À l’Hôtel de la Gare…

Maigret tendit la main.

— Je vous reverrai, mon vieux. Bien entendu, c’est vous qui poursuivez l’enquête… Je ne suis ici qu’en amateur…

— Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?… Si l’on ne retrouve pas le corps, il n’y a aucune preuve… Et s’il a été jeté à l’eau, on ne le retrouvera jamais…

Maigret lui serra distraitement la main et, comme ils atteignaient le pont, il pénétra à l’Hôtel de la Meuse.

Maigret, tout en dînant, avait noté sur son carnet :


Opinions sur les Peeters :

Machère. — Ils ne se considèrent pas comme des bistrots.

L’hôtelier. — Ce sont des gens qui se prennent pour des gros bourgeois. Est-ce que je pense à faire de mon fils un avocat, moi ?

Un marinier. — En pays flamand, ils sont tous comme ça !

Un autre. — Ils se tiennent entre eux comme des francs-maçons !


Et c’était curieux, de la ville, c’est-à-dire du pont constituant le point central de Givet, de regarder du côté des Flamands. On était dans une cité française. Petites rues. Cafés remplis d’amateurs de billard ou de dominos. Odeurs d’apéritifs à l’anis et familiarité générale.

Puis ce morceau de fleuve. Le bâtiment de la douane. Enfin, tout au bout, à la limite de la campagne, la maison des Flamands : l’épicerie pleine à craquer de marchandises ; le petit zinc pour les buveurs de genièvre ; la cuisine et le vieux gâteux de mari dans son fauteuil d’osier collé au poêle ; la salle à manger et le piano, le violon, les sièges confortables, la tarte faite à la maison, Anna et Marguerite, la nappe à carreaux, Joseph long, maigre et maladif, arrivant en moto dans une atmosphère d’admiration générale !

L’Hôtel de la Meuse était un hôtel pour voyageurs de commerce. Le patron les connaissait tous. Ils avaient leur serviette.

Joseph Peeters y pénétra en étranger, timidement, vers neuf heures, plongea vers le commissaire, balbutia :

— Il y a du nouveau !

Seulement tout le monde les regardait et Maigret préféra emmener le jeune homme dans sa chambre.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Vous êtes au courant de l’annonce ?… Un motocycliste s’est présenté… Un garagiste de Dinant, qui est passé ce soir-là, vers huit heures et demie, en face de la maison…

La valise de Maigret n’était pas encore ouverte. Le commissaire était assis au bord du lit, laissant l’unique fauteuil à son visiteur.

— Vous aimez vraiment Marguerite ?

— Oui… C’est-à-dire…

— C’est-à-dire ?…

— C’est ma cousine ! Je voulais en faire ma femme… C’est décidé depuis longtemps…

— N’empêche que vous avez fait un enfant à Germaine Piedbœuf !

Un silence. Puis, à peine balbutié, un faible :

— Oui…

— Vous l’aimiez ?

— Je ne sais pas !

— Vous l’auriez épousée ?

— Je ne sais pas…

Maigret le voyait en pleine lumière, avec son visage maigre, ses yeux fatigués, ses traits las. Joseph Peeters n’osait pas le regarder en face.

— Comment est-ce arrivé ?

— On se fréquentait, Germaine et moi…

— Et Marguerite ?

— Non ! C’était autre chose…

— Alors ?

— Elle m’a annoncé qu’elle allait avoir un enfant… Je ne savais plus…

— C’est votre mère qui…

— Ma mère et mes sœurs… Elles m’ont prouvé que je n’étais pas le premier, que Germaine avait eu…

— Des aventures ?

La fenêtre donnait sur le fleuve, à l’endroit précis où il se brisait sur les piles de pont. Et c’était un vacarme continu, puissant.

— Vous aimez Marguerite ?

Le jeune homme se leva, inquiet, mal à l’aise.

— Qu’est-ce que vous voulez dire ?

— Aimez-vous Marguerite ou Germaine ?

— Je… C’est-à-dire…

Il avait des gouttes de sueur sur le front.

— Comment voulez-vous que je sache ?… Ma mère avait déjà retenu pour moi un cabinet d’avocat à Reims…

— Pour vous et Marguerite ?

— Je ne sais pas… J’ai connu l’autre dans un bal…

— Germaine ?

— Dans un bal où l’on me défendait d’aller… Je l’ai reconduite chez elle… En chemin…

— Et Marguerite ?

— Ce n’est pas la même chose… Je…

— Vous n’avez pas quitté Nancy la nuit du 3 au 4 ?

Maigret en savait assez. Il marchait vers la porte. Il avait jugé son homme : un grand garçon osseux, mais mou de caractère, dont l’orgueil était entretenu par l’admiration de ses sœurs et de sa cousine.

— Qu’est-ce que vous faites depuis lors ?

— Je prépare mon examen… C’est le dernier… Anna m’a télégraphié de venir vous voir… Est-ce que…

— Non ! Je n’ai plus besoin de vous ! Vous pouvez retourner à Nancy.

Une figure que Maigret n’oublierait pas : les grands yeux clairs que l’inquiétude avait cernés de rouge. Le veston trop droit. Les pantalons avec des poches aux genoux…

Dans le même costume, en y ajoutant seulement un imperméable, Joseph Peeters retournerait à Nancy sur sa moto, sans dépasser les vitesses prescrites…

Une petite chambre d’étudiant, chez quelque vieille dame besogneuse… Les cours, qu’il ne devait jamais rater… Le café à midi… Le billard le soir…

— Si votre présence m’était utile, je vous préviendrais !

Et Maigret, resté seul, s’accouda à la fenêtre, recevant le vent de la vallée, voyant la Meuse se précipiter vers la plaine, apercevant au loin une petite lumière voilée : la maison des Flamands.

Dans l’ombre, un amas confus de bateaux, des mâts, des cheminées, de rondes étraves de péniches.

L’Étoile-Polaire en tête…

Il sortit en bourrant sa pipe, en relevant le col de velours de son pardessus, et le vent était tel que, malgré sa masse, il était obligé de se raidir pour résister.


III


L’accoucheuse

Comme d’habitude, Maigret était debout dès huit heures du matin. Les mains dans les poches du pardessus, la pipe aux dents, il resta un bon moment immobile en face du pont, tantôt regardant le fleuve en folie, tantôt laissant errer son regard sur les passants.

Le vent était aussi violent que la veille. Il faisait beaucoup plus froid qu’à Paris.

Mais à quoi exactement sentait-on la frontière ? Aux maisons de brique d’un vilain brun qui étaient déjà des maisons belges, avec leur seuil de pierre de taille et leurs fenêtres ornées de pots de cuivre ?

Aux traits plus durs, plus burinés des Wallons ? Aux uniformes kaki des douaniers belges ? Ou encore à la monnaie des deux pays qui avait cours dans les boutiques ?

En tout cas, c’était nettement caractérisé. On était à la frontière. Deux races se côtoyaient.

Maigret le sentit mieux que jamais en entrant dans un bistrot du quai pour boire un grog. Bistrot français. Toute la gamme des apéritifs multicolores. Les murs clairs garnis de miroirs. Et des gens avalant, debout, le coup de blanc du matin.

Ils étaient une dizaine de mariniers autour des patrons de deux remorqueurs. On discutait des possibilités de descendre le fleuve malgré tout.

— Impossible de passer en dessous du pont de Dinant ! Si même on le pouvait, nous serions obligés de prendre quinze francs français la tonne… C’est trop cher… À ce prix-là, il vaut mieux attendre…

Et l’on regardait Maigret. Un homme en poussait un autre du coude. Le commissaire était repéré.

— Il y a un Flamand qui parle de s’en aller demain, sans moteur, en se laissant porter par le courant…

Des Flamands, il n’y en avait pas dans le café. Ils préféraient la boutique des Peeters, toute en bois sombre, avec ses odeurs de café, de chicorée, de cannelle et de genièvre. Ils devaient rester accoudés au comptoir des heures durant, en étirant une conversation paresseuse, en regardant de leurs yeux clairs les réclames transparentes de la porte.

Maigret écoutait ce qui se disait autour de lui. Il apprenait que les mariniers flamands n’étaient pas aimés, moins à cause de leur caractère que parce que, avec leurs bateaux munis de forts moteurs, entretenus comme des batteries de cuisine, ils faisaient la concurrence aux Français, acceptaient du fret à des prix dérisoires.

— Et ils se mêlent encore de tuer des filles !

On parlait pour Maigret, en l’observant du coin de l’œil.

— C’est à se demander ce que la police attend pour arrêter les Peeters !… Peut-être qu’ils ont trop d’argent et qu’on hésite…

Maigret s’en alla, erra encore quelques minutes sur le quai, à regarder l’eau brune qui charriait des branches d’arbres. Dans la petite rue de gauche, il avisa la maison qu’Anna lui avait désignée.

La lumière, ce matin-là, était triste, le ciel d’un gris uniforme. Les gens, qui avaient froid, ne s’attardaient pas dans les rues.

Le commissaire s’approcha du seuil, tira le cordon de sonnette. Il était un peu plus de huit heures et quart. La femme qui ouvrit la porte devait être occupée à quelque grand nettoyage, car elle s’essuyait les mains à son tablier mouillé.

— C’est pour qui ?

Au fond du corridor, on apercevait une cuisine et, au milieu, un seau et une brosse.

— M. Piedbœuf est ici ?

Elle le regarda des pieds à la tête, avec méfiance.

— Le père ou le fils ?

— Le père.

— Vous êtes sans doute de la police ?… Alors vous devriez savoir qu’à cette heure-ci il est couché, vu qu’il est gardien de nuit et qu’il ne rentre jamais avant sept heures du matin… Maintenant, si vous voulez monter…

— Ce n’est pas la peine. Et le fils ?

— Il y a dix minutes qu’il est parti pour son bureau.

Il y eut dans la cuisine le bruit d’une cuiller qui tombait.

Maigret aperçut un peu de la tête d’un enfant.

— Ce n’est par hasard pas… commença-t-il.

— C’est le fils de la pauvre Mlle Germaine, oui ! Entrez ou sortez ! Vous refroidissez toute la maison…

Le commissaire entra. Les murs du corridor étaient peints en faux marbre. La cuisine était en désordre et la femme grommelait des choses confuses en ramassant son seau et sa brosse.

Sur la table, des tasses et des assiettes sales. Un gamin de deux ans et demi était assis, tout seul, et mangeant un œuf à la coque, maladroitement, en se barbouillant de jaune.


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